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[[Image:Byzantinischer Mosaizist des 12. Jahrhunderts 002.jpg|170px|vignette|''Mère de Dieu'' (ΜΡ ΘΥ),. [[mosaïque (art)|mosaïqueMosaïque]] de la basilique [[Sainte-Sophie (Constantinople)|Sainte-Sophie]] à [[Constantinople]].]]
[[Image:Apse_mosaic_Hagia_Sophia_Virgin_and_Child.jpg|170px|vignette|La ''Théotokos'' à l'[[enfant Jésus]],. [[mosaïque (art)|mosaïqueMosaïque]] de la basilique [[Sainte-Sophie (Constantinople)|Sainte-Sophie]] à [[Constantinople]].]]
[[Image:Sf-Fecioara Maria-Zărnești 1798.jpg|170px|vignette|''Mère de Dieu'' (ΜΡ ΘΥ) à l'enfant Jésus,. icôneIcône [[transylvanie (région)|transylvaine]] sur bois de la fin du {{s-|XVIII}}.]]
[[Image:RO SB Sibiel Zosim Oancea museum 2011.14.jpg|170px|vignette|Icône sur verre « [[Mater dolorosa]] »,. {{s-|XIX|e}}, [[Musée des icônes sur verre de Sibiel|Musée de Sibiel]], [[Transylvanie (région)|Transylvanie]].]]
[[Image:Theotokos abyssine.jpg|170px|vignette|Icône [[Abyssinie|abyssine]] ''Théotokos'' à l'enfant Jésus, musée Paul Delouvrier<ref>[https://www.museepauldelouvrier.fr/]</ref>, [[Évry]], [[France]].]]
'''''Théotokos''''' (du grec {{lang|grc|Θεοτόκος}}, « qui a enfanté Dieu »), ou '''Mère de Dieu''' (en [[grec ancien]] {{lang|grc|Μήτηρ (τοῦ) Θεοῦ|trans=Métèr (toû) THéoû)}}, symbolisé sur les [[Icône (religion)|icônes]] par le [[monogramme]] ''ΜΡ θΥ'' — soit la première et dernière lettre de chacun des deux mots), est un titre attribué à [[Marie (mère de Jésus)]]. Il apparaît sous la plume d'[[Alexandre d'Alexandrie]] en [[325]], année du [[premier concile de Nicée]] — qui sera suivi par celui, définitif, du [[concile d'Éphèse]] ([[431]]). Dans l'[[Église latine]], le titre de « Mère de Dieu » est parfois rendu par ''[[Deiparae Virginis Mariae]],'' issu de ''Deipara'' (littéralement, « qui a enfanté Dieu »).
Il apparaît sous la plume d'[[Alexandre d'Alexandrie]] en [[325]], l'année du [[premier concile de Nicée]], avant celui définitif du [[concile d'Éphèse]] ([[431]]). Dans l'Église latine, le titre de « Mère de Dieu » est parfois rendu par ''[[Deiparae Virginis Mariae]],'' issu de ''Deipara'' (« qui a enfanté »).
 
La solennité de Sainte Marie Mère de Dieu est célébrée le [[1er janvier|{{1er}} janvier]] dans le [[calendrier liturgique romain]] (catholique).
 
== Histoire ==
{{Section à sourcer|date=mai 2024}}
{{citation|[[Jésus-Christ]], Fils unique de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu, par l'[[Saint-Esprit|Esprit Saint]] a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme}} : c'est en ces termes qu'est proclamé le [[Credo (christianisme)|symbole de foi]] énoncé par le [[Premier concile de Constantinople|concile de Constantinople]], en [[381]]. Cependant, l’utilisation de ce titre dans le ''[[Sub tuum præsidium]]'', la plus ancienne des prières mariales, découverte sur un papyrus daté du {{s-|III}}, indique un usage encore plus ancien et déjà une signification importante dans le [[christianisme]].
 
L'habitude de conférer à Marie le titre de « Mère de Dieu » donne lieu à une polémique avec le patriarche de [[Constantinople]], [[Nestorius]], qui souligne la distinction entre la divinité et l'humanité en Jésus. Il part en guerre contre ce qui lui apparaît comme une nouvelle hérésie : {{citation|Je refuse de voir un Dieu formé dans le sein d'une femme !}} Pour lui, Marie est la mère de l'homme Jésus, non du Verbe éternel. La querelle touche aussi au dogme de la divinité de Jésus. Dès lors, deux camps s'opposent: celui des partisans du titre de ''Théotokos'' (Mère de Dieu) et celui des partisans de l'''{{Lien|trad=Anthropotokos|fr=Anthropotokos}}'' (Mère de l'Homme). Dans un premier temps, Nestorius propose le titre de ''Christotokos'' (Mère du Christ) afin de concilier les deux camps et de résoudre une querelle qui agite son Église.
 
SesMais ses attaques contre le titre de Mère de Dieu se heurtent à [[Cyrille d'Alexandrie|Cyrille]], évêque d'Alexandrie, grand défenseur de l'unité du Christ Dieu et homme. Ce qui est en jeu, ce n'est pas le statut de Marie, mais la réalité de l'[[Incarnation (christianisme)|Incarnation]] : Jésus fils de Marie est-il vraiment Dieu ? Si oui, sa mère peut véritablement être dite Mère de Dieu. Refuser le titre de Théotokos à Marie reviendrait à séparer la divinité de Jésus de son humanité, ou à admettre que la divinité de Jésus est postérieure à sa conception, ce qui rejoindrait alors l'hérésie d'[[Arius (prêtre)|Arius]]. L'accusation d'[[arianisme]] et d'[[adoptianisme]] peut aussi se retourner contre les partisans du titre de Théotokos, comme affirmation de la séparation des deux natures, divine et humaine du Christ, alors que le [[symbole de Nicée]] en affirme la parfaite union (la consubstantialité). La controverse est donc importante et délicate. À cela s'ajoute la ferveur populaire, éloignée des querelles théologiques pointues, en faveur du titre de Théotokos.
{{citation|Je refuse de voir un Dieu formé dans le sein d'une femme !}}
 
Cyrille se dépense sans compter, écrit aux moines d'[[Égypte]], aux évêques, au pape, à Nestorius lui-même. Après bien des péripéties, des d'échanges de lettres et de mémoires théologiques, un [[Concile d'Éphèse|concile œcuménique]] se tient en [[431]] à [[Éphèse]], ville mariale par excellence : c'est là en effet que, selon une tradition, Marie aurait résidé avec Jean après la [[Pentecôte]]. Cent cinquante [[Évêque|évêques]] d'Orient et d'Occident y consacrent la reconnaissance par l'Église de la maternité divine de Marie.
Pour lui, Marie est la mère de l'homme Jésus, non du Verbe éternel. La querelle touche aussi au dogme de la divinité de Jésus. Deux camps s'opposent, celui des partisans du titre de Théotokos (Mère de Dieu) et celui des partisans d'''[[Anthropotokos]]'' (Mère de l'Homme). Dans un premier temps, Nestorius propose le titre de ''Christotokos'' (Mère du Christ) afin de concilier les deux camps et de résoudre une querelle qui agite son Église.
 
Les pères latins du concile traduisent le terme {{lang|grc|Θεοτόκος}} (''Théotokos'') en [[latin]] par ''Deipara''<ref>[https://fr.wiktionary.org/wiki/deipara Définition de ''Deipara'']</ref>, qui est un calque surde la construction grecque. C'est de cette traduction que vient le français « Déipare ».
Ses attaques contre le titre de Mère de Dieu se heurtent à [[Cyrille d'Alexandrie|Cyrille]], évêque d'Alexandrie, grand défenseur de l'unité du Christ Dieu et homme. Ce qui est en jeu, ce n'est pas le statut de Marie, mais la réalité de l'[[Incarnation (christianisme)|Incarnation]] : Jésus fils de Marie est-il vraiment Dieu ? Si oui, sa mère peut véritablement être dite Mère de Dieu. Refuser le titre de Théotokos à Marie reviendrait à séparer la divinité de Jésus de son humanité, ou à admettre que la divinité de Jésus est postérieure à sa conception, ce qui rejoindrait alors l'hérésie d'[[Arius (prêtre)|Arius]]. L'accusation d'[[arianisme]] et d'[[adoptianisme]] peut aussi se retourner contre les partisans du titre de Théotokos, comme affirmation de la séparation des deux natures, divine et humaine du Christ, alors que le [[symbole de Nicée]] en affirme la parfaite union (la consubstantialité). La controverse est donc importante et délicate. À cela s'ajoute la ferveur populaire, éloignée des querelles théologiques pointues, en faveur du titre de Théotokos.
 
Cyrille se dépense sans compter, écrit aux moines d'[[Égypte]], aux évêques, au pape, à Nestorius lui-même. Après bien des péripéties, des échanges de lettres et de mémoires théologiques, un [[Concile d'Éphèse|concile œcuménique]] se tient en [[431]] à [[Éphèse]], ville mariale par excellence : c'est là que, selon une tradition, Marie aurait résidé avec Jean après la Pentecôte. Cent cinquante évêques d'Orient et d'Occident y consacrent la reconnaissance par l'Église de la maternité divine de Marie.
 
Les pères latins du concile traduisent le terme {{lang|grc|Θεοτόκος}} (Théotokos) en latin par ''Deipara''<ref>[https://fr.wiktionary.org/wiki/deipara Définition de ''Deipara'']</ref>, qui est un calque sur la construction grecque. C'est de cette traduction que vient le français « Déipare ».
 
== Liturgie ==
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