[go: nahoru, domu]

Étymologie

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Composé de demi et de voix.

Locution adverbiale

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à demi-voix \a də.mi.vwa\

  1. En parlant d'une voix basse.
    • Il adressait certains mots à demi-voix aux sous-officiers, et Lucien vit les lanciers se redresser sur leurs chevaux. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Pascal, qui s’était penché, se releva en disant à demi-voix : — Elle est morte. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, page 265)
    • La plupart attendirent avec effroi la rentrée des juges, se disant à demi-voix ces mots prononcés avec un certain air de mystère et d’importance qui sont ordinairement le cachet de la sottise craintive. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Un jour il prit un paquet de plusieurs volumes déposés dans un coin obscur de sa bibliothèque ; il me fit asseoir, ouvrit un des volumes, et sans autre préambule se mit à lire à demi-voix. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 35)
    • Il écrivait rapidement, d’une écriture déliée, symétrique, très-nette à l’œil, et semblait se dicter à lui-même à demi-voix. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 53)
    • — Non, non, je te promets de ne plus remuer, de ne plus ouvrir la bouche. Restez là, causez à demi-voix. Je t’assure que cela me fera du bien, de ne pas être seul et de vous entendre. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)

Variantes

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L'usage de à mi-voix a commencé à supplanter celui de à demi-voix au début du XXe siècle[1].

Traductions

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Prononciation

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Références

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