femmes, dans une intimité complaisante et clairvoyante
sans hostilité.
Je demandais un jour à une saphiste : « En somme, que faites-vous de plus avec votre amie que ce que vous faites avec votre mari ? — Elle me répondit avec vivacité : — Tout ce dont il croit que j’ignore l’existence !… » La vérité, c’est que, pour la femme, l’amante, c’est la réalisation en luxure de tout ce qu’elle n’ose accomplir avec l’homme.
C’est pourquoi, nous l’avons déjà dit, il n’est pas douteux que l’amour saphique ne soit infiniment plus fécond en joies matérielles que l’amour naturel pour la femme, si, d’autre part, il reste inférieur ici, au point de vue cérébral : la femme goûtant auprès de l’homme des satisfactions mentales, émotives, vaniteuses, tendres, etc., qu’elle ne saurait retrouver en compagnie d’une de ses pareilles.