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Navigateur web

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Un navigateur Web est un logiciel conçu pour consulter le World Wide Web. Techniquement, c'est au minimum un client HTTP.

Le terme navigateur Web est inspiré de Netscape Navigator. D'autres métaphores sont ou ont été utilisées. Le premier terme utilisé était browser, comme en anglais. Par la suite, on a vu fureteur (surtout utilisé au Québec), butineur et brouteur, attestés par l'Académie française, arpenteur, fouineur ou encore explorateur (inspiré d'Internet Explorer). Le terme navigateur internet, bien qu'incorrect, est également souvent rencontré. Aujourd'hui, les termes navigateur ou logiciel de navigation sont recommandés en France par la DGLFLF[1], ainsi qu'au Canada par l'OQLF.

Histoire

Chronologie des versions de navigateurs

Les navigateurs Web sont des logiciels complexes et en constante évolution, principalement au niveau de la sécurité, car de nouveaux virus, vers, spywares et autres scripts malveillants ne cessent de voir le jour, mais aussi au niveau des fonctionnalités car des nouveaux standards ou des révisions des standards voient régulièrement le jour.

WorldWideWeb, le premier navigateur

Le premier navigateur-éditeur date de 1990. Développé en deux mois, il s'appelait WorldWideWeb (plus tard rebaptisé Nexus), et fut développé en Objective C sur NeXT[2].

Le premier navigateur graphique[3] fut Erwise, pour le système X-Window, créé en Finlande par Kim Nyberg, Kari Sydänmaanlakka, Teemu Rantanen, et Kati Borgers (née Suominen), en 1992.

Le premier navigateur, stable, fonctionnel, multiplateformes et surtout largement diffusé, fut NCSA Mosaic, en 1993.

Dès 1995, Netscape Navigator devint le navigateur dominant, développé par Marc Andreessen, l'ancien responsable du développement de Mosaic.

En 1995 sortit également Internet Explorer 1 de Microsoft.

À partir de 2000, et après plusieurs années de guerre des navigateurs, c'est Internet Explorer qui devint le navigateur le plus utilisé. La raison en est principalement la fourniture pré-installée au sein de Microsoft Windows, exemple des abus de position dominante imputés à Microsoft, qui lui permettent de favoriser la diffusion de ses logiciels au détriment de ses concurrents grâce à sa position privilégiée de fournisseur du système d'exploitation.

À compter de 2005, on note une régression de la part de marché d'Internet Explorer, surtout au bénéfice de Mozilla Firefox.

De nombreux autres navigateurs, appelés navigateurs alternatifs, se partagent les miettes, notamment :

Le navigateur Fennec est la version mobile de Firefox.

De plus, depuis le milieu des années 1990, il a toujours existé une multitude d'autres navigateurs plus ou moins populaires.

Fonctionnement

Le navigateur Web est composé d'un moteur de rendu des standards du Web, d'une interface utilisateur et accessoirement d'un gestionnaire d'extensions appelées plugins.

Interface utilisateur

Pour la grande majorité des navigateurs sur le marché, l'interface utilisateur est composée d'une zone d'affichage éventuellement gérée sous forme d'onglets, d'une barre de menus déroulants, d'une barre d'outils et d'une barre d'état.

La barre de menus abrite les favoris (ou marques pages), les commandes des fichiers (ouverture, fermeture), les options de configuration, etc.

Utilisation

La fonction principale d'un navigateur web est de permettre la consultation d'informations disponibles (« ressource » dans la terminologie du Web) sur le World Wide Web. Les principales étapes de la consultation d'une ressource sont les suivantes :

  1. L'utilisateur donne au navigateur Web l'adresse Web de la ressource à consulter. Il existe trois manières de donner une adresse Web :
    • taper soi-même l'adresse web dans la barre d'adresse du navigateur ;
    • choisir une ressource dans la liste des favoris (ou marque-page ou bookmark), sachant qu'à chaque favori est associée une adresse Web ;
    • suivre un hyperlien, sachant qu'à chaque hyperlien est associée une adresse Web.
  2. Le navigateur se connecte au serveur Web hébergeant la ressource visée et la télécharge. Le protocole de communication généralement utilisé est HTTP.
  3. le moteur de rendu du navigateur traite cette ressource, télécharge les éventuelles ressources associées et affiche le résultat sur l'écran de l'utilisateur.

Fonctionnalités

Rendu à l'écran

Exemple de page Web affichée en mode graphique

Un navigateur Web doit être capable, au minimum, d'afficher le texte d'une page Web. Un navigateur en mode texte n'affiche souvent rien de plus. Les navigateurs couramment utilisés fonctionnent cependant en mode graphique et sont capables d'utiliser une typographie élaborée, d'ajouter des images dans le texte, de jouer de la musique et des animations et d'interagir avec les actions de l'utilisateur.

Une page Web est un texte écrit dans le langage informatique Hypertext Markup Language (HTML) qui donne au navigateur le texte à afficher ainsi que la structure générale de la mise en page : titres et paragraphes, listes, tableaux. La mise en page peut être raffinée par l'utilisation de feuilles de style en cascade (CSS) : marges, alignements, espacements, couleurs, bordures, etc.

La position des images dans une page web est donnée par le langage HTML. Les images sont généralement dans un format de données parmi les trois suivant : GIF, JPEG ou PNG.

Rendus sur d'autres dispositifs

La plupart des navigateurs permettent d'imprimer les pages Web en noir et blanc ou en couleurs. En outre, des dispositifs particuliers peuvent être utilisés pour pallier un handicap visuel ou moteur.

Scripts

Dans le contexte du Web, un script est un programme informatique intégré à la page Web et exécuté par le navigateur. Un script permet des tâches simples comme vérifier les données entrées dans un formulaire, gérer des menus ou réagir aux déplacements du pointeur de souris. Le principal langage de script côté client est le JavaScript. Ce langage est standardisé par l'ECMA sous le nom d'ECMAScript.

Plugins

Les navigateurs pouvant difficilement gérer l'ensemble des formats de données existants et futurs, les éditeurs de navigateurs ont été amenés à développer un mécanisme de modules d'extension qui prennent le nom de plugins, ou de contrôles ActiveX pour Internet Explorer.

Ceux-ci permettent d'afficher directement dans la fenêtre du navigateur des données de formats très différents allant de documents PDF à du contenu multimédia. Ce mécanisme permet également d'utiliser des langages de programmation côté client comme les animations Flash, les applets Java ou la technologie Silverlight. La large diffusion d'un plugin étant nécessaire pour qu'un format de données ait une chance de s'imposer sur le Web, on en trouvera bien souvent en libre téléchargement sur les sites de sociétés éditrices de logiciels permettant de créer un type de contenu particulier.

Protocoles

Le protocole HTTP n'est pas le seul qu'un navigateur web puisse utiliser. Il peut gérer aussi les transferts de fichiers à l'aide de FTP ou WebDAV, et établir des connexions sécurisées en utilisant HTTPS (HTTP sur SSL). Certains navigateurs (comme Firefox) supportent le protocole Gopher qui précéda de peu HTTP et devenu confidentiel aujourd'hui. Ces protocoles de communication sont généralement standardisés par l'IETF.

Vulnérabilités

Du fait de sa forte diffusion dans le monde le navigateur est une cible privilégiée des pirates désireux de nuire aux internautes.

L'internaute est menacé via son navigateur d'être victime des attaques suivantes :

  • profilisation et analyse comportementale à des fins de revente marketing ;
  • vol de données personnelles par accès à ses fichiers ;
  • escroquerie par hameçonnage ;
  • crash de son ordinateur par bug du navigateur.

Un navigateur est constitué de modules divers réalisant des fonctions bien déterminées et possédant chacun leurs vulnérabilités propres :

  • un interpréteur d'URL vulnérable aux attaques par hameçonnage ;
  • un interpréteur de code HTML ou XHTML (plus recent) qui peut faire une mauvaise interprétation des instructions de description ;
  • un interpréteur de langage de script (JavaScript, VBScript...) vulnérable aux boucles sans fins, à des exploitations de bugs ;
  • un environnement d'exécution d'applications (Applet Java, ActiveX, plugins) ;
  • une barre d'outils.

Parts de marché

Moyenne en pourcents :

  • Chrome (Google) (66,4 %)
  • Safari (Apple) (17,1 %)
  • Edge + IE (Microsoft) (5,1 %)
  • Firefox (Mozilla) (2,7 %)
  • Samsung Internet (Samsung Electronics) (2,3 %)
  • Opera (Opera Software) (1,5 %)
  • Autres (4,8 %)
Les parts de marché des navigateurs Web dans le monde,
toutes plateformes confondues (juillet 2024 - mettre à jour)
Source Chrome
(Google)
Safari
(Apple)
Firefox
(Mozilla)
Edge + IE
(Microsoft)
Opera
(Opera Software)
Samsung Internet
(Samsung Electronics)
Autres
StatCounter[4] 65,5 % 18,3 % 2,7 % 5,4 % 2,1 % 2,6 % 3,4 %
W3Counter[5] 67,3 % 15,9 % 2,7 % 4,8 % 1,0 % 2,1 % 6,2 %
Moyenne 66,4 % 17,1 % 2,7 % 5,1 % 1,5 % 2,3 % 4,8 %


Note: ces statistiques ne sont que des estimations, et comprennent une marge d'erreur difficile à estimer. Ces erreurs sont dues à plusieurs raisons :

  • certains navigateurs se font passer pour d'autres, afin de contourner certains sites web refusant l'accès aux navigateurs non testés ;
  • de plus en plus de navigateurs, directement ou via des extensions, bloquent les appels aux services de statistiques dans le but de protéger la vie privée de l'utilisateur.

Exemples de navigateurs

Liste de navigateurs Web

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

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