Biffontaine
Biffontaine | |
L'église Saint-Antoine. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Denis Henry 2020-2026 |
Code postal | 88430 |
Code commune | 88059 |
Démographie | |
Gentilé | Biffontenois, Biffontenoises |
Population municipale |
394 hab. (2021 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 12′ 43″ nord, 6° 48′ 20″ est |
Altitude | 465 m Min. 456 m Max. 660 m |
Superficie | 8,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruyères |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Biffontaine est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Biffontenois.
Géographie
Bien qu'étant sur le bassin versant du Neuné, Biffontaine faisait partie avec sa voisine Les Poulières du canton de Brouvelieures. L'altitude moyenne est de 500 mètres et sa superficie de 888 hectares.
Communes limitrophes
Belmont-sur-Buttant | Bois-de-Champ | Saint-Léonard | ||
N | La Houssière | |||
O Biffontaine E | ||||
S | ||||
Les Poulières | La Chapelle-devant-Bruyères |
Urbanisme
Typologie
Biffontaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,5 %), prairies (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Histoire
Sous l'ancien régime, Biffontaine et sa voisine les Poulières faisaient partie de la cure de Champ-le-Duc et dépendaient du chapitre de Remiremont. À ce titre, les Dames Chanoinesses y rendaient la justice et y prélevaient l'impôt. L'église Saint-Antoine a été construite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle à l'emplacement d'une chapelle plus ancienne et contient un orgue construit en 1853 par les frères Claudes, puis légèrement transformé par Joseph Voegtlé vers 1930[8]. Un calvaire contemporain de cette dernière est visible à côté de l'église actuelle.
La ligne de chemin de fer Épinal-Saint-Dié traverse la commune depuis 1876.
Le principal évènement de la commune fut sans aucun doute la bataille qui eut lieu au col du Trapin des Saules en octobre 1944. En effet, afin de délivrer un bataillon texan pris au piège par les troupes allemandes dans les forêts de Biffontaine, le 442e régiment d'infanterie américaine composé de soldats nippo-américains fut envoyé sous la neige précoce cette année-là, pour délivrer le « Bataillon perdu ». Cette bataille acharnée est considérée comme l'une des dix principales batailles de l'histoire des États-Unis, à ce titre un tableau représentant les combats qui se sont déroulés dans les forêts de Biffontaine orne un mur du Pentagone à Washington. Cette tragédie a fait 16 000 blessés ou tués (Français, Allemands et Américains confondus). Cette bataille aura sans doute contribué à faire d'Hawaii un État américain à part entière.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2021, la commune comptait 394 habitants[Note 2], en évolution de −6,86 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Antoine : édifice religieux construit au XVIIe siècle[13].
- La Borne 6 : monument[14] en mémoire des soldats tombés en octobre 1944 lors de la Bataille de Bruyères[15]. Il a été érigé en 1984 et se situe au col des Huttes, sur les hauteurs de Biffontaine.
Personnalités liées à la commune
Héraldique, logotype et devise
Blasonnement :
Parti d'or et de gueules à la fontaine cimée d'une croix de Lorraine crachant deux jets d'argent, accostée en chef d'un pin au naturel à dextre et d'une étoile d'argent.
Commentaires : Le fontaine à deux jets constitue des armes parlantes. C'est une seule communauté avec deux jets d'eau. La croix de Lorraine situe la commune dans cette province. Le pin symbolise l'importante forêt de la commune. L'étoile rappelle les Américains qui ont libéré la localité. Le blason a été adopté par la commune en février 2017.
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Pour approfondir
Bibliographie
- « Biffontaine, de l'ancien régime au sauvetage du bataillon perdu », Causons-en !, no 186, janvier 2022
Articles connexes
Liens externes
- Biffontaine sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 126 à 129.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Biffontaine. Mobilisation générale pour le clocher de l’église de Biffontaine », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
- (en) American War Memorial Overseas, « Lost Battalion Monument », sur uswarmemorials.org (consulté le )
- Jean Claude Cunillera, « La borne n°6 à Biffontaine », sur jeanclaudecunillera.chez.com (consulté le )