[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

Callinos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 26 décembre 2023 à 16:00 et modifiée en dernier par HistoVG (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Callinos
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ΚαλλῖνοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Callinos (en grec ancien Καλλῖνος / Kallĩnos) est un poète grec de la fin du VIIe siècle av. J.-C.[1], considéré comme le père de la poésie élégiaque.

Sa vie est très mal connue. On sait qu'il est natif d'Éphèse. Pausanias place son apogée en [2] et ajoute que ce poète attribuait à Homère la Thébaïde, une épopée du Cycle thébain[3] — si Pausanias a raison, il s'agit de la première mention connue du nom d'Homère. Selon Strabon[4], l'un des poèmes perdus de Callinos mentionne la prise de Sardes par les Cimmériens, laquelle peut être datée en -652 d'après les archives d'Assurbanipal.

Son œuvre ne survit que par des citations de Stobée et Strabon. Seule l'une d'entre, préservée dans Stobée, a une longueur significative — 21 vers[5]. Encore est-elle interrompue par une lacune : on ignore s'il s'agit de deux fragments séparés ou d'un unique fragment mutilé.

Comme chez Tyrtée, son contemporain, la poésie de Callinos est guerrière et patriotique. Il ne s'agit pas de faire revivre un passé mythique, comme dans l'épopée, mais d'évoquer le présent : les attaques de « l'armée des terribles Cimmériens[6] » contre les cités d'Ionie. Dans son fragment le plus long, le poète interpelle les jeunes gens en les appelant à se battre, soulignant qu'« il est honorable, pour un brave, de combattre les ennemis, pour sa vie, pour ses enfants, pour sa légitime épouse. La mort viendra le jour décidé par les Parques[7]. »

  1. Robert 1981, p. 91
  2. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (IX, 9, 5). Les manuscrits mentionnent Calaenus, traditionnellement emendé[évasif] en Callinos depuis l'édition de Frédéric Sylburg au XVIe siècle ; Scott, p. 359.
  3. Là encore, « Thébaïde » est une conjecture (les manuscrits ont Θηϐαίοις) qui remonte à Tibère Hemsterhuys, au XVIIIe siècle ; Scott, p. 359.
  4. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (XIV, 647).
  5. Stobée, Florilegium, LI, 19 = frag. 1 Bergk.
  6. Frag. 5 Martin L. West
  7. Traduction citée par Suzanne Saïd, Monique Trédé et Alain Le Boulluec, Histoire de la littérature grecque, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Premier Cycle », (ISBN 2130482333 et 978-2130482338), p. 78-79.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]

[réf. incomplète]