Club du Panthéon
Le club du Panthéon, est une société politique française révolutionnaire, inaugurée le 25 brumaire an IV (6 novembre 1795).
Composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels, tous issus de la petite bourgeoisie[1], ce club se nomme d'abord Réunion des Amis de la République.
Le club du Panthéon se montra d'abord très respectueux de la légalité, presque conformiste, en refusant de recevoir les députés de la Convention déclarés inéligibles pour mieux prouver son attachement aux institutions nouvelles.
Le club attire rapidement beaucoup de monde : de 934 adhérents le 9 frimaire (29 novembre), il en compte rapidement 2 000 membres. En ventôse an IV, le club a 2 400 membres.
Mais plusieurs de ces députés non réélus, tel Jean-Pierre-André Amar, autrefois membre du Comité de sûreté générale, ainsi que des terroristes comme Darthé, ex-accusateur au tribunal révolutionnaire, ou Germain, ancien lieutenant de hussards, qui gravitent dans l'entourage des panthéonistes, nourrissent rapidement une ambition secrète : celle de convaincre plus ou moins légalement le gouvernement de renoncer à la Constitution de l'an III pour retrouver les accents les plus convaincants des textes constitutionnels de 1793.
Sans faire partie du club du Panthéon, Gracchus Babeuf est l'un des principaux orateurs de ce club, où il développe sa doctrine de l’"égalité", considérée comme la base du communisme, et qu'il publie dans son journal, le Tribun du peuple. Ce journal est fréquemment applaudi au club, dont les séances sont souvent présidées par Filippo Buonarotti, ami de Babeuf.
L'interdiction du Club le 8 ventôse an IV (27 février 1796) est un des éléments qui amèneront la création de la conjuration des Égaux.
Notes et références
- La cotisation y est de 50 livres, ce qui exclut le petit peuple.
Bibliographie
- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, PUF 1989.