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Edith Abbott

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Edith Abbott, née le à Grand Island (Nebraska) et morte le dans la même ville, est une économiste, statisticienne, travailleuse sociale, professeure d'université et essayiste américaine.

Biographie

Jeunesse et formation

Edith Abbott[1] est la sœur ainée de Grace Abbott. Les deux sœurs ont été influencées par leur mère militante pacifiste contre l'oppression et l'égalité des droits des femmes. En 1893, Edith obtient son diplôme de Brownell Hall, une école de filles de Omaha (Nebraska)[2]. Sa famille ne disposant pas d'argent pour lui payer des études universitaires, elle commence à enseigner dans un établissement d'enseignement secondaire à Grand Island (Nebraska). Désireuse de pouvoir pousuivre des études supérieures, Edith suit des cours par correspondance et assiste à des cours d'été jusqu'à ce qu'elle puisse s'inscrire à l'Université du Nebraska à Lincoln où elle obtient son diplôme en 1901. Après deux années supplémentaires en tant que professeure, elle continue sa formation en économie à l'université de Chicago où elle obtient son doctorat en 1905. En 1906, elle décroche une bourse Carnegie qui lui permet de poursuivre ses études en Angleterre, à l'Université Collège de Londres et à la London School of Economics. C'est là-bas qu'elle est influencée par les idées des réformistes Sydney Webb et Béatrice Webb qui défendent des approches novatrices pour la lutte contre la pauvreté. L'année d'après, Edith retourne aux Etats-Unis pour enseigner au Welleslay College, dans le Massachussets, pendant un an. Elle décide par la suite de déménager à Chicago et de rejoindre sa sœur à la Hull House Jane Addams. Les deux sœurs y militent pour le suffrage féminin, le logement des plus démunis et une législation progressiste en faveur de la protection des immigrés, des travailleuses et des enfants.

Carrière

Edith Abbott a été une pionnière du travail social. Elle a milité activement en faveur des réformes sociales, considérant l'humanitarisme comme un pilier l'éducation[3]. Elle a été l'assistante de Sophonisba Breckinridge puis directrice du département de recherche sociale de la Chicago School of Civics and Philantropy. En 1920, les deux femmes ont géré le transfert de l'école à l'université de Chicago qui est devenue la première université offrant un diplôme en travail social. Bien qu'elle ait rencontré des oppositions dans son travail relatif aux réformes sociales au sein de l'établissement, Edith a finalement été élue doyenne en 1924[4] (rôle qu'elle a tenu jusqu'en 1942) ce qui en a fait la première femme doyenne aux États-Unis. Elle a continué à enseigner jusqu'à sa retraite en 1953 et a été l'éditrice du Social Service Review, un journal qu'elle a cofondé avec Breckinridge en 1927.

Edith Abbott a été une auteure prolifique qui a écrit plus de 100 publications sur un large éventail de sujets lui valant le surnom de "statisticienne passionnée". Elle considérait ses travaux comme une combinaison entre études classiques et travail humanitaire. Parmi ces derniers, Edith a contribué à l'étude de la délinquance juvénile. Par ailleurs, elle a produit des études sur les femmes dans l'industrie et les problèmes dans les systèmes pénaux. En tant qu'économiste, elle a poursuivi la mise en œuvre du travail sociologique dans les études supérieures en économie.

Vie personnelle

Edith a passé les dernières années de sa vie avec son frère Arthur dans leur maison familiale à Grand Island.

Œuvres (sélection)

  • (en-US) Women in Industry: A Study in American Economic History, Andesite Press, 1910, rééd. 20 août 2017, 440 p. (ISBN 978-1375711814, lire en ligne),
  • (en-US) Co-écrit avec Sophonisba Preston Breckinridge, The Delinquent Child and the Home, Survey Associates, inc, juin 1912, rééd. 1916, 21 mai 2016, 376 p. (ISBN 978-1358343025, lire en ligne),
  • (en-US) The One Hundred and One County Jails of Illinois and Why They Ought to be Abolished, Wentworth Press, 1916, rééd. 10 mars 2019, 36 p. (ISBN 978-0526547098, lire en ligne),
  • (en-US) Truancy and Non-Attendance in the Chicago Schools, Wentworth Press, 1917, rééd. 1 mars 2019, 504 p. (ISBN 978-0526440108, lire en ligne),
  • (en-US) Democracy and social progress in England, University of Chicago Press, octobre 1918, rééd. 28 octobre 2018, 18 p. (ISBN 978-1334457951, lire en ligne),
  • (en-US) The Administration of the Aid-To-Mothers Law in Illinois, Governement Printed Office, 1921, rééd. 1 mai 2018, 186 p. (ISBN 978-0243332205, lire en ligne)
  • (en-US) The Family and social service in the 1920's; two documents, Arno Press, 1921, rééd. 1928, 1972, 408 p. (ISBN 978-0405038853, lire en ligne),
  • (en-US) The Tenements Of Chicago, 1908 1935, University of Chicago, 1936, rééd. 1970, 505 p. (ISBN 978-0405024313),

Bibliographie

  • (en-US) Rachel Marks, « The Published Writings of Edith Abbott: A Bibliography », Social Service Review, Vol. 32, No. 1,‎ , p. 51-56 (6 pages) (lire en ligne),

Notes et références

  1. "Abbott, Edith." American Women Writers: A Critical Reference Guide from Colonial Times to the Present. Gale. 2000.
  2. (en) Will Rogers, « Encyclopedia Britannica », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en-US) « Abbott, Edith - Social Welfare History Project », Social Welfare History Project,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Edith Abbott | University of Chicago - SSA », sur www.ssa.uchicago.edu (consulté le )

Liens externes

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