Géfosse-Fontenay
Géfosse-Fontenay | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Brigitte Blestel 2020-2026 |
Code postal | 14230 |
Code commune | 14298 |
Démographie | |
Gentilé | Géfossiens |
Population municipale |
131 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 54″ nord, 1° 05′ 37″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 32 m |
Superficie | 11,11 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Géfosse-Fontenay Écouter est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 131 habitants[Note 1].
Géographie
Commune littorale de la baie des Veys à l'extrême ouest du Calvados, Géfosse-Fontenay se trouve à 4,5 kilomètres d'Isigny-sur-Mer et presque à mi-distance entre Bayeux (29 km) et Saint-Lô (27 km). La commune se situe dans le pays du Bessin et dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Hydrologie
Le ruisseau Rhin[2] parcourt la commune.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Marie du Mont », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 913,5 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 49 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Géfosse-Fontenay est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,8 %), terres arables (36,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones humides côtières (0,4 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Géfosse est attesté sous la forme Guioldfosse en 1160, (à lire *Givoldfosse)[25].
Ce toponyme dérive de l’anthroponyme germanique Givold et du latin fossa « fosse, fossé »[25], peut-être dans le sens médiéval de « mouillage »[26] en mer ou en rivière, une sorte de point bas par lequel on pouvait tirer des barques et leurs marchandises.
Fontenay est attesté sous les formes Fontanetum et Fontenetum en 1222[27], Fontenay sur le Vé en 1371, Fontenay sur le Vey au XVIIIe siècle (Cassini)[28].<
Fontenay : « ensemble de fontaines ».
Le gentilé est Géfossien.
Histoire
Un ancien port médiéval permettait la traversée de la baie des Veys[29].
En 1861, Géfosse (193 habitants en 1856[30]) absorbe Fontenay (162 habitants)[31]) au sud-ouest du territoire.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2021, la commune comptait 131 habitants[Note 8], en évolution de −7,75 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Géfosse-Fontenay a compté jusqu'à 365 habitants en 1866, mais les deux communes fusionnées en 1861 totalisaient 438 habitants au premier recensement républicain, en 1793 (224 habitants à Géfosse, 214 à Fontenay).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[37].
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre (XVIIIe siècle), inscrite aux monuments historiques[38].
- Manoir de l'Hermerel, XVe siècle, chapelle et colombier. Il s'agit d'un exemple typique de l'architecture des fermes-manoirs du Bessin. L'ensemble est également inscrit aux monuments historiques[39].
- Manoir du Hommet : construit au XVIIe siècle, probablement sur les restes d'un donjon des XIIe – XIIIe siècle, il est la possession de la famille d'Amours, qui le conservera jusque vers le milieu du XVIIIe siècle. Au XVIe siècle, Thomas d'Amours est seigneur du Hommet, et son fils à la suite. Au début du XIXe siècle le manoir échoit à la famille Hubert, puis en 1825, il est cédè à la famille Belhache, et au XXe siècle, le manoir est la possession de la famille Ecureux, descendant des Belhache. En 1966, c'est Marcel Ecureux qui entreprend sa restauration[40].
- La ferme-manoir est entourée d'un mur d'enceinte et de bâtiments agricoles. On accède à la cour par un portail en pierre de taille, avec porte piétonne et porte charretière. Le logis seigneurial, de plan rectangulaire, est flanqué à chacune de ses extrémités d'une tour carrée, construite probablement sur des fondations du XIIe siècle, qui portent les dates de 1647 pour la tour Est et de 1667 pour la tour Ouest. Hautes de quatre niveaux avec une fenêtre à chaque niveau, elles sont percées d'ouvertures rondes permettant le tir d'un mousquet. La tour Est renfermait un pigeonnier et à sa gauche subsistent les vestiges d'un four à pain. La porte principale du logis est surmontée des armoiries de la famille, qui ont été buchées à la Révolution. Bien que peu lisibles, on distingue un animal à cornes. L'escalier central arbore à chaque étage des écussons sculptés sur les clés de voûte. Autour du logis sont disposés différents bâtiments agricoles construits en pierre calcaire et qui sont desservis par plusieurs portes charretières[41].
- Ferme-manoir de la Rivière (XIVe et XVIIe siècles) : les bâtiments de styles différents juxtaposent une salle voûtée, une tour carrée à mâchicoulis du XVe siècle et une façade de logis du XVIIe siècle avec ses baies qui ont perdu leurs meneaux, sur lequel est plaqué un porche du XVIIIe siècle[42].
- Ferme-manoir le Lieu d'Amour.
- Château de Géfosse (XIIIe siècle).
- Château de la Champagne (fin XIVe siècle)[43]
-
Le manoir de l'Hermerel.
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Le manoir du Hommet.
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Le manoir de la Rivière.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Géfosse-Fontenay sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « I4007000 »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Géfosse-Fontenay et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Géfosse-Fontenay et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 966.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 133.
- Charte de l’abbaye d’Aunay.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Calvados, page 117.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 64 (Géfosse-Fontenay).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Fontenay », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- « Maire depuis 2001, Françoise Écureux est réélue », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Géfosse-Fontenay. Brigitte Blestel est élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Église », notice no PA00111360, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de l'Hermerel », notice no PA00111361, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 38.
- Gourbin 2014, p. 39.
- Gourbin 2014, p. 6.
- Le Hallé 2015, p. 65.