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Gambit dame

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Tour noire sur case blanche a8
Cavalier noir sur case noire b8
Fou noir sur case blanche c8
Dame noire sur case noire d8
Roi noir sur case blanche e8
Fou noir sur case noire f8
Cavalier noir sur case blanche g8
Tour noire sur case noire h8
Pion noir sur case noire a7
Pion noir sur case blanche b7
Pion noir sur case noire c7
Pion noir sur case noire e7
Pion noir sur case blanche f7
Pion noir sur case noire g7
Pion noir sur case blanche h7
Pion noir sur case blanche d5
Pion blanc sur case blanche c4
Pion blanc sur case noire d4
Pion blanc sur case blanche a2
Pion blanc sur case noire b2
Pion blanc sur case blanche e2
Pion blanc sur case noire f2
Pion blanc sur case blanche g2
Pion blanc sur case noire h2
Tour blanche sur case noire a1
Cavalier blanc sur case blanche b1
Fou blanc sur case noire c1
Dame blanche sur case blanche d1
Roi blanc sur case noire e1
Fou blanc sur case blanche f1
Cavalier blanc sur case noire g1
Tour blanche sur case blanche h1
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33
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Le gambit dame : 1.d4 d5 2.c4

Le gambit dame est une ouverture très populaire au jeu d'échecs. Accepté ou refusé, le gambit dame fait partie des débuts fermés et occupe à lui seul pratiquement la totalité du volume D de l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs. Il apparaît après la suite de coup suivants :

1. d4 d5 2. c4

Histoire

Le gambit dame était déjà connu des maîtres italiens du XVe siècle, et le célèbre joueur espagnol de cette époque Ruy Lopez le mentionne dans son traité qu'il écrivit à son retour de Rome.

Philidor le nomme le gambit d'Alep, en référence à son plus fort adversaire, Philippe Stamma, originaire de cette ville[1]. Il a été une arme maîtresse entre les mains des joueurs français des années 1830 (par exemple La Bourdonnais, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de son époque), mais ne devient vraiment populaire qu'à la fin du XIXe siècle.

L'irruption des théories hypermodernes dans les années 1920, qui remettent en question la primauté du centre et la réponse automatique 1...d5, brise son hégémonie (dans les débuts du pion-dame) au profit des défenses indiennes commençant par 1...Cf6. Le gambit dame continue cependant à se développer et reste un classique indémodable amenant des variantes complexes analysées en profondeur. Elle a été l'une des ouvertures favorites de l'ancien champion du monde Anatoli Karpov.

Variantes du gambit dame

Le gambit peut être accepté (dxc4) ou refusé, les défenses orthodoxe, slave et semi-slave[2] étant les plus pratiquées.

Après 1.d4 d5 2.c4, les principales variantes sont :

Poème

Voici comment le poète Joseph Méry, cofondateur de la revue Le Palamède décrit les premiers coups d'un gambit dame (extrait[7]) :

Le roi blanc a donné le signal des combats
Le pion de sa dame avance et fait deux pas (d4)
Le voisin aussitôt parcourt le même espace (d5)
Le pion du fou blanc de la dame se place
Audacieux gambit, près de son frère blanc (c4)
Et percé par le noir, il tombe sur le flanc (d*c4)
Le pion du roi blanc, qu'un noble zèle embrase
Se sépare de lui, ne franchit qu'une case (e3)
Le pion du roi noir, beaucoup plus hasardeux
Affrontant son voisin, soudain en franchit deux (e5)
Le fou du roi d'ivoire alors brisant sa chaîne,
Et faisant quatre sauts, prend le pion d'ébène (F*c4)
Le soldat du roi noir enlève le pion (e*d4)
Que la dame d'ivoire avait pour champion
.../...

— Joseph Méry, Une revanche de Waterloo, ou Une partie d'échecs : poème héroï-comique[8], 1836

Dans la fiction

Dans Ne vous fâchez pas, Imogène !, le premier roman de la série des Imogène écrite par l'auteur de comédies policières Charles Exbrayat, le « chief-constable » (chef de la police locale) Archibald McClostaugh, féru d'échecs (à défaut d'y exceller...), est en particulier amateur de « gambit à la reine », dans lequel il est régulièrement plongé lorsque Imogène vient le perturber au bureau de police.

Dans Et Nietzsche a pleuré, roman de Irvin Yalom, Josef Breuer se demande comment il supportera avec le temps l'infernal « gambit de la dame » de son frère.

Notes

  1. « Réédition du célèbre livre d'échecs de Philippe Stamma », sur chess.com, (consulté le )
  2. La défense semi-slave a connu une explosion de popularité au début des années 1990. Peter Wells rapporte ainsi qu'à une édition du tournoi de Bienne, pratiquement la moitié des parties furent des semi-slaves. Peter Wells, The Complete Semi-Slav, Batsford 1994, page 5.
  3. Frits van Seters, Les échecs, pp. 182-186
  4. Frits van Seters, Les échecs, pp. 172-176
  5. Frits van Seters, Les échecs, pp. 170-172 & 176-180
  6. Frits van Seters, Les échecs, pp. 163-170
  7. Cité dans Europe-Echecs - septembre 2002.
  8. Une revanche de Waterloo, ou Une partie d'échecs : poème héroï-comique sur Gallica

Bibliographie

John Shaw, Starting Out: The Queen's Gambit, Everyman Chess, 2002