Ignace Brice
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(à 71 ans) Bruxelles |
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Ignace Brice est un artiste-peintre né à Bruxelles le et mort à Saint-Josse-ten-Noode le où il était domicilié rue de l'Équateur[2] numéro deux. Il est enterré au cimetière de Laeken[3].
Sa vie, sa famille
Ignace Brice appartenait à une famille française originaire de la petite ville de Saint-Venant, située non loin de Béthune, que son grand-père, le peintre Pierre-François Brice (1714-1794), avait quittée pour devenir peintre et décorateur à la cour bruxelloise de Charles-Alexandre de Lorraine ; son père, Antoine (1752-1817), était aussi un peintre et graveur de talent, professeur à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.
Il épousa à Bruxelles, le , Hortense Van Dievoet, née à Bruxelles le 16 brumaire an XIII ()[4], décédée à Saint-Josse-ten-Noode le et enterrée au cimetière de Laeken dans le caveau Brice-van Dievoet (section P.6), fille de Jean-Baptiste Van Dievoet (1775-1862), licencié en droit civil et droit canon de l'ancienne université de Louvain (Juris utriusque Licenciatus), puis receveur des contributions directes, droits d'entrée et sortie et accises de la commune de Kerkrade (Limbourg hollandais), et de Catherine-Jeanne Cuerens (1781-1823), fille de Pierre Cuerens, avocat au Conseil souverain de Brabant, avocat aviseur des échevins de Vilvorde en 1792, et de Dame Jeanne Marie d'Elderen, née à Liège, de la noble famille d'Elderen illustrée par Jean-Louis d'Elderen, prince-évêque de Liège de 1688 à 1694.
Ignace Brice et Hortense van Dievoet eurent une fille : Catherine-Jeanne-Eugénie Brice, née à Bruxelles le et décédée à Saint-Josse-ten-Noode, avenue Galilée n° 1, le . Elle épousa à St-Josse-ten-Noode le Adrien-Joseph-Eugène Oorlof, né à Bruxelles le et décédé le , n° 1, avenue Galilée, fils de Pierre Oorlof, avoué à la Cour supérieure de Justice de Bruxelles, et de Dame Marie-Antoinette-Pétronille Thielens. Ils moururent sans descendance.
Hortense Van Dievoet (1804-1854) était l'arrière-petite-nièce du sculpteur bruxellois Pierre Van Dievoet et de Philippe Van Dievoet, dit Vandive, orfèvre du roi Louis XIV.
Sa carrière
Ignace Brice fut d’abord élève de son père et de l’Académie de Bruxelles : il reçut une forte influence de Jacques Louis David, exilé à Bruxelles. Il devint professeur à l’Académie où il succéda à son père. Il exposa à Bruxelles en 1815, 1824, 1827, 1830 et 1833. Il exposa également à Gand, Anvers et Amsterdam. Il figure parmi les fondateurs de la Société des Beaux-arts de Bruxelles.
Peintre de genre, il fut également un excellent portraitiste et un dessinateur de talent. Son style est sobre, classique et dépouillé et, outre l’influence de David, il fait parfois penser aux peintres de Port-Royal du XVIIe siècle, comme Philippe de Champaigne.
Œuvres
Peintures et dessins
- 1813 : La peste des Israëlites, dessin au crayon noir[5], Archives de la ville de Bruxelles.[6]
- 1815 : Portrait d'une demoiselle dans un fonds de paysage[7].
- 1818 : La Sainte Famille entourée d'anges, huile, 1818 (conservé à Bruxelles au Centre Public d'aide sociale).
- 1819 : Portrait en buste de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), époux de Marie Joseph Brice, dessin au crayon noir, daté 1819.
- 1819 (?) : Portrait en buste de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), époux de Marie Joseph Brice, huile sur toile, 1819 (?).
- 1824 : Portrait d'un écrivain à sa table de travail , 1824, huile sur toile (85 x 70 cm), vente publique Vanderkindere à Uccle le 9 décembre 2008, lot 47.
- 1826 : Portrait de Jean-Louis Van Dievoet (1777-1854), oncle de son épouse, secrétaire du Parquet de la Cour de cassation, 61 × 70 cm, portrait remarquable où l’on ressent l’influence de Jacques Louis David[8], signé à gauche à hauteur de l'échancrure du jabot et daté 1826.
- 1826 (?) Portrait d'une religieuse tenant un livre de prière, huile sur toile, 81 cm x 63 cm, vente publique Jordaens le 7 février 2018.
- 1827 : La cuisinière et le marchand de volailles (1827), Rijksmuseum (Amsterdam), exposé au salon de Bruxelles de 1827.
- 1827 : Portrait d'Alphonse, 1827, huile sur toile, 58 cm x 50 cm, vente publique Horta à Bruxelles le 16 mai 2011, lot 25.
- 1828 : Portrait d'un marchand de fruits connu à Bruxelles.
- 1831 : Jeunes Savoyards se recommandant à la pitié publique, exposition à Douai[9], 1831.
- 1833 : En plein-air (peintre dans un chemin creux devant son chevalet), huile sur toile, 85 x 113 cm[10].
- 1839 : Portrait de Louis-Xavier Gomand (1803-1875), entrepreneur de travaux publics.
- 1839 : Portrait de Jeanne-Catherine De Keuster (1806-1855), épouse de Louis-Xavier Gomand[11].
- 1840 : Portrait d'Hortense Poelaert (1815-1900), épouse d'Eugène van Dievoet (1804-1858), 1840, huile sur toile, 71 × 85 cm.
- 1840 : Portrait de sa fille Jeanne Catherine Eugénie Brice, épouse d'Adrien Joseph Eugène Oorlof, signé et daté 1840 à droite en regard du cou[12]
- 1842 : La jeune dame avec sa fille dans un jardin, Salon national de 1842[13].
- 1838 : Portrait de Henri Joseph Meeûs[14] (1763-1849), maître brasseur, époux de Marie Magdeleine van der Borcht (1771-1837).
- 1849 : Portrait d'homme, signé et daté 1849, 59 cm x 69 cm), vente publique Galerie Thémis à Bruxelles des 9 et 10 juin 1971[13].
- 1849 : Portrait d'homme, signé et daté 1849, 56 cm x 69 cm), vente publique Galerie Thémis à Bruxelles des 9 et 10 juin 1971[13].
- 1856 : Portrait de son beau-père Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862), huile sur toile, signé « Brice 1856 ».
- Le Prestidigitateur, huile sur toile, 120 × 108 cm.
- Portrait d'Adrien Joseph Eugène Oorlof[15], beau fils du peintre, directeur au Ministère des Finances, chevalier de l'Ordre de Léopold, né à Bruxelles le 14 novembre 1820 et mort à Saint-Josse-ten-Noode le 27 novembre 1895, fils de Pierre Oorlof, avoué près la Cour supérieure de Justice de Bruxelles et de Marie Antoinette Thielens[16], épousa à Saint-Josse-ten-Noode le 14 octobre 1848 Jeanne-Catherine-Eugénie Brice, née à Bruxelles le 27 avril 1827 et morte à Saint-Josse-ten-Noode le 23 mars 1909.
- Portrait de dame au chapeau à plume,115 × 92 cm, signé.
- Portrait de Napoléon Bonaparte, huile sur toile, 65 cm x 53 cm, vente publique Vanderkindere à Uccle le 12 mai 2015, lot 41.
Œuvre gravé
- Portrait lithographié de Thérèse Langhendries, supérieure de l’hôpital Saint-Jean de Bruxelles[17].
- Guillaume II, prince héréditaire des Pays-Bas, d'après une peinture de Charles Verhulst, dessiné par Brice et gravé par Benoist[18].
Galerie
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1824 : Portrait d'un écrivain à sa table de travail, 1824, huile sur toile (85 x 70 cm)[20].
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1826 (?) : Portrait d'une religieuse tenant un livre de prière, huile sur toile, 81 cm x 63 cm[21].
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1826 : Portrait de Jean-Louis van Dievoet (1777-1854), Secrétaire du Parquet de la Cour de Cassation, oncle de Hortense van Dievoet épouse d'Ignace Brice, vers 1820, huile sur toile 61 cm x 70 cm.
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1827 : La cuisinière et le marchand de volailles, 1827. (Rijksmuseum)
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1827 : Portrait d'Alphonse, 1827, huile sur toile, 58 cm x 50 cm[22].
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1840 : Hortense Poelaert (1815-1900), sœur de l'architecte Joseph Poelaert, et épouse d'Eugène van Dievoet (1804-1858), huile sur toile par Ignace Brice, 1840. (71 × 85 cm).
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1856 : Portrait de son beau-père Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862) signé « Brice 1856 »
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Portrait de dame au chapeau à plume, huile sur toile[23], signé « Brice », 95,3 cm x72,4cm.
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Portrait de Napoléon Bonaparte, huile sur toile, 65 cm x 53 cm[24].
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Signature d'Ignace Brice, avec la date 1856, sur le portrait de son beau-père Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862).
Bibliographie
- Paul De Zuttere, « Les Brice, peintres à Bruxelles aux XVIIIe et XIXe siècles », dans L'Intermédiaire des Généalogistes, Bruxelles, n° 190, 1977, p. 258-265.
- Paul De Zuttere, « Contribution à l'œuvre des peintres Antoine et Ignace Brice », dans L'Intermédiaire des Généalogistes, Bruxelles, n° 345, 2003, p.113-121.
- Messager des sciences historiques : ou Archives des arts et de la bibliographie de Belgique, Société royale des beaux-arts et de littérature de Gand, Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. Publié par P.F. de Goesin-Verhaeghe, 1879: page 469, "Ignace Brice (fils de maître)".
- Pascal Cornet, Après et d'après Van Dyck: la récupération romantique au XIXe, Anvers,1999.
- Henri Hymans, Près de 700 biographies d'artistes belges, t. II, p. 108.
Notes
- Lire en ligne
- La rue de l'Équateur a été rebaptisée rue Brialmont en 1903, en souvenir du général Brialmont qui y résida.
- Caveau Brice-Van Dievoet, section P. 6.
- ACTE DE NAISSANCE À BRUXELLES LE 16 BRUMAIRE AN XIII (7 novembre 1804) : "370. Du Dixhuitième jour du mois de Brumaire l’an treize de la République française. Acte de Naissance de Jeanne Hortence Van dievoet. Née le Seizième Jour du mois de Brumaire courant, à quatre heures de rélevée, fille de Jean Baptiste Van dievoet, Commis de Négociant, et de Cathérine Jeanne Cuerens, Conjoints, domiciliés Montagne de la félicité Sixième Section N° 1341. Le sexe de l’enfant a été reconnu être Feminin. Premier témoin Pierre Cuerens, Juris Consulte, agé de soixante un ans, domicilié Montagne Susdite. Second témoin Corneil Vankerckhoven, Peruquier agé de quarante sept ans, demeurant rue des Comediens. Sur la réquisition à nous faite par Jean Baptiste Van dievoet, Pere de l’Enfant. Et ont Signé. Constaté, suivant la loi, par moi Henri Joseph Van Langhenhoven Maire de la Ville de Bruxelles, faisant les fonctions d’Officier public de l’Etat-civil, soussigné après Lecture".
- La plupart des œuvres citées ici et des références bibliographiques proviennent du catalogue raisonné des œuvres d'Ignace Brice établi par Paul De Zuttere : « Oeuvres d'Ignace Brice », dans : « Contribution à l'oeuvre des peintres Antoine et Ignace Brice (XVIIIe et XIXe siècles) » : in : L'Intermédiaire des généalogistes Bruxelles, mai-juin 2003, n° 345, pp. 118-123.
- Cité dans : Explication des ouvrages de peinture... exposés au Salon de Bruxelles de 1813, p. 22.
- Paul De Zuttere, catalogue raisonné, n° 5.
- Paul De Zuttere écrit : « Portrait à l'huile de Jean-Louis Van Dievoet (1777-1854), 61 x 70 cm, signé à gauche à hauteur de l'échancrure du jabot qui orne le personnage, daté de 1826 (collection particulière). Cette belle peinture fait penser aux portraits de David et Navez » (Paul De Zuttere : « Contribution à l’œuvre des peintres Antoine et Ignace Brice (XVIIIe et XIXe siècles) », dans : L'Intermédiaire des généalogistes Bruxelles, mai-juin 2003, n° 345, p. 119.
- Les Salons retrouvés - Répertoire des artistes ayant exposés dans les Salons du Nord de la France (1815-1848), 1993, tome II, p. 23. Cité par Paul De Zuttere, catalogue raisonné..
- « EN PLEIN-AIR MALER IN EINEM HOHLWEG VOR SEINER STAFFELEI by IgnaceBrice », sur www.artnet.com (consulté le )
- Reproduit dans : E. Gomand de l'Espinette, Étude généalogique sur les Gomand, 1956, p. 127. Cité par Paul De Zuttere, catalogue raisonné.
- Paul De Zuttere, catalogue raisonné.
- Cité par Paul De Zuttere, catalogue raisonné.
- Reproduction en couleur dans : Jean-Louis Van Belle, Meeûs à de Meeûs, 1997, p. 197.
- Le nom d'Adrien Oorlof est cité plusieurs fois dans l' Histoire de la Ville de Bruxelles de Louis Hymans en dessous de gravures concernant la Révolution brabançonne : « Collection Adrien Oorlof ». Cité par Paul De Zuttere, catalogue raisonné.
- Adrien Joseph Eugène Oorlof (1825-1890), n'est pas le fils de Guillaume Oorlof (1786-1848) et de Marie Louise de Marneffe (1763-1832) comme indiqué erronément dans l'article cité de Paul De Zuttere, « Oeuvres d'Ignace Brice », dans : « Contribution à l'oeuvre des peintres Antoine et Ignace Brice (XVIIIe et XIXe siècles) » : in : L'Intermédiaire des généalogistes Bruxelles, mai-juin 2003, n° 345, p. 122.
- Bibliothèque Royale, Cabinet des Estampes, coté S II 36.730, in 4°, cahier XII. Cette lithographie est reproduite dans : Mémoires du Cercle archéologique et historique de Hal, tome VI, 1929, p. 274.
- Un exemplaire de cette estampe est conservé au Musée royal de l'armée à Bruxelles.
- Vente publique Vanderkindere à Uccle le 18 janvier 2017
- vente publique Vanderkindere (Uccle) le 9 décembre 2008, lot 47.
- Vente publique Jordaens le 7 février 2018. Peut-être ce portrait s'identifie-t'il avec le tableau de 1826 envoyé par Brice à la Société des Beaux-Arts de Gand. Paul De Zuttere, catalogue raisonné, p. 121, écrit : « Nous pensons qu'il doit s'agir du portrait d'une religieuse. (Voir H. Hymans, Près de 700 biographies d'artistes belges, t. II, p. 108) ».
- vente publique Horta à Bruxelles le 16 mai 2011, lot 25
- Voir en ligne.
- vente publique Vanderkindere (Uccle) le 12 mai 2015, lot 41.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Portrait d'Hortense Poelaert (1815-1900), épouse d'Eugène van Dievoet (1804-1858)
- Portrait de Jean-Louis van Dievoet (1777-1854)
- La cuisinière et le marchand de volaille, tableau d'Ignace Brice au Rijksmuseum d'Amsterdam.
- La Sainte Famille entourée d'Anges, 1818.
- Dictionnaire des peintres belges. Lire en ligne = http://balat.kikirpa.be//Detail_notice.php?id=582
- Naissance à Bruxelles
- Naissance dans le duché de Brabant
- Peintre belge du XIXe siècle
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre portraitiste belge
- Personnalité bruxelloise
- Naissance en avril 1795
- Décès en août 1866
- Décès à Saint-Josse-ten-Noode
- Personnalité inhumée à Bruxelles au cimetière de Laeken
- Décès à 71 ans