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Karl-Ernst Schrod

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Karl Ernst Schrod
Fonctions
Évêque titulaire
Basilinopolis
-
François-Eugène Lions (d)
Toribio Minguella (d)
Évêque auxiliaire
Diocèse de Trèves
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
TrèvesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Consécrateurs
Michael Felix Korum (en), Jean Joseph Alphonse Koppes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.
Blason de Karl-Ernst Schrod, visible sur son caveau dans le cloître de la cathédrale de Trèves.

Karl-Ernst Schrod (né le à Bickendorf, mort le à Trèves) était un théologien en pastorale, liturgiste, évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves.

Biographie

Enfance et jeunesse

Karl-Ernst Schrod était le fils unique de Hubert Schrod et Scholastika-Cäcilia du Sartz de Vigneulles[1].

Il fut baptisé le jour de sa naissance à Bickendorf.

Il était issu, du côté paternel, d'une famille de notables de la ville de Bitburg. Son arrière-grand-père Hubert faisait partie des citoyens les plus riches et influents de la commune. Son grand-père Johann-Baptist, aubergiste, possédait deux maisons à Bitburg dont une se situant actuellement Schrodengasse, rue nommée ainsi en référence à la famille. Son père Hubert était propriétaire terrien et agriculteur. Il est décédé le 20 février 1844, alors que Karl-Ernst n'avait pas encore trois ans.

Sa mère Scholastika-Cäcilia du Sartz de Vigneulles (née le 23 mars 1821 à Sankt Nikolaus) était descendante d'une très ancienne famille de la chevalerie lorraine installée dans la région depuis la Révolution française. Son père Karl-Ernst, qui était également le parrain de Karl-Ernst Schrod, vivait à Bickendorf dont il était seigneur en 1829. La noblesse de ce dernier avait été reconnue par le royaume de Prusse le 7 septembre 1827[2]. Il avait épousé Victoire-Françoise-Madeleine des Guiots (Desquiotz) le 30 juillet 1819 à Ludweiler.

Devenue très vite veuve, la mère de Karl-Ernst Schrod a dû éduquer son fils seule. Elle l'a donc envoyé dans une famille parente de Beaumarais afin qu'il puisse recevoir une instruction à Sarrelouis. Par la suite, il a été élève à Recklinghausen, au Gymnasium Petrinum. Après le baccalauréat, il s'est rendu au séminaire à Trèves où il a étudié, de 1860 à 1864, la théologie et la philosophie. Sa mère le suivait dans ses déplacements[1].

Il devint diacre le 23 mars 1864, puis fut ordonné prêtre par l'évêque Matthias Eberhard (de) le 27 août 1864[3].

Début de carrière ecclésiastique (1864-1894)

De 1864 à 1867, Karl-Ernst Schrod fut chapelain de l'église paroissiale Saint Antoine à Trèves. Son profil exceptionnel a alors été reconnu[3].

Le 24 décembre 1867, il fut nommé vicaire à Ensdorf, puis curé de la paroisse à partir du 5 juillet 1868[3]. A cette époque, Karl-Ernst, qui vénérait la Vierge Marie, y a cofondé la Rosenkranzbruderschaft ou confrérie du rosaire[1].

A partir du 22 octobre 1872, il enseigna au séminaire de Trèves la théologie pastorale et la liturgie. Cependant, il dut s’exiler dès 1873 en raison du Kulturkampf (« combat pour la civilisation ») du chancelier Otto von Bismarck. Il est alors allé en Belgique et au Luxembourg, puis il revint à Trèves dès 1880.

Le 28 juillet 1885, il fut nommé Geistlicher Rat (titre honorifique).

À partir de 1889, il se rendit plusieurs fois auprès de l’évêque malade de Metz François-Louis Fleck, Karl-Ernst Schrod parlait parfaitement le français, langue de ses origines du côté maternel[1].

Le 17 février 1894, il fut nommé au Chapitre de la cathédrale de Trèves.

Activités en tant qu'évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914)

Karl-Ernst Schrod fut nommé évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves le 17 avril 1894. La cérémonie d'ordination eut lieu le 6 mai de la même année[4].

Son blason ecclésiastique représentait une croix partageant l'ensemble en quatre parties. Au milieu de cette croix, on pouvait voir un cœur, et dans chacune des quatre parties, un cercle rouge. En effet, Karl-Ernst, qui avait une dévotion pour la Passion du Christ, avait associé les cinq anneaux du blason de la famille du Sartz de Vigneulles, dont il était issu par sa mère, aux cinq plaies du Christ[1].

Durant sa carrière, il consacra en tout 44 autels, 93 églises, et entreprit 108 tournées de confirmation[3].

En 1896, il fut nommé juge ecclésiastique à Trèves. A la même époque, lorsque la nouvelle église Saint Martin de Bickendorf a été reconstruite, c'est lui-même qui l'a consacrée le 26 octobre 1897[5]. Il créa également une fondation pour aider les étudiants de Bickendorf, ce qui montre qu'il est toujours resté fidèle à sa commune d'origine. Malheureusement, cette fondation n'a pas supporté l'inflation qui a suivi la Première Guerre mondiale[5].

En 1898, il fut nommé doyen de la cathédrale de Trèves[4].

On disait de lui qu'il était exigeant avec le clergé, mais proche des personnes et compréhensif avec les confirmands.

Il est décédé le Vendredi saint 10 avril 1914 en présence de l'archevêque Michael Felix Korum (de). Quatre jours plus tard, il fut inhumé. Son caveau est visible de nos jours dans le cloître de la cathédrale de Trèves.

Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de la ville de Bickendorf.

Œuvres

Karl-Ernst Schrod a écrit de nombreux ouvrages d'une qualité scientifique indéniable[3].

Ainsi, il a rédigé divers livres de prière, dont un sur les anges gardiens, Angelus custos[3], ainsi qu'un épais ouvrage sur le rosaire, Die Geistliche Rose. Ein Unterrichts- und Andachtsbüchlein für Verehrer des Rosenkranzes, qui parut en 1873 à Einsiedeln en Suisse, lieu de pèlerinage marial, mais aussi à New York et Cincinnati[1].

Il a traduit, sous le titre Gedenkblätter für christliche Familien, les Ricordi al popolo della città e diocese di Milano de Charles Borromée[6].

Il a enfin été l'auteur de plus d'une centaine d'articles[6] pour le Wetzer und Weltes Kirchenlexikon[7], encyclopédie de théologie catholique en 12 volumes.

Notes et références

  1. a b c d e et f Heinz Andreas, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm,‎ , p. 54-58
  2. Guido Müller, « Von Lothringen über die Saar bis in die Eifel. Geschichte der Familie Dussart/Dussartz de Vigneulles », Unsere Heimat. Mitteilungsblatt des Landkreises Saarlouis für Kultur und Landschaft,‎ , p. 43-50
  3. a b c d e et f « Teil 2: Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod - Alles von Hülzweiler », sur www.von-huelzweiler.de (consulté le )
  4. a et b « Saarland Biografien », sur www.saarland-biografien.de (consulté le )
  5. a et b « Datenbank der Kulturgüter in der Region Trier », sur kulturdb.de (consulté le )
  6. a et b « VIAF Fichier d'autorité international virtuel »
  7. Heinrich Joseph Wetzer, Benedict Welte, Joseph Hergenröther et Franz Kaulen, Wetzer und Welte's Kirchenlexikon, oder Encyklopädie der katholischen theologie und ihrer hülfswissenschaften, Freiburg im Breisgau, Herder, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (de) Andreas Heinz, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm, 1992, p 54-58
  • (de) Guido Müller, « Von Lothringen über die Saar bis in die Eifel. Geschichte der Familie Dussart/Dussartz de Vigneulles », Unsere Heimat. Mitteilungsblatt des Landkreises Saarlouis für Kultur und Landschaft,‎ 1993, p. 43-50
  • Serge du Sartz de Vigneulles, Une Famille dans l'histoire de la Lorraine : les du Sartz de Vigneulles de l'ancienne chevalerie, Metz, 2018 (Médiathèque Verlaine de Metz : réserve patrimoniale Niveau 3 RPA IN-4 267)

Articles connexes

Liens externes