Lydia (paiement sur internet)
Lydia | |
Logo de Lydia | |
Création | |
---|---|
Fondateurs | Cyril Chiche (d) et Antoine Porte (d) |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | La super-app pour votre argent |
Siège social | Paris France |
Direction | Cyril Chiche, Antoine Porte et Victor Jolly |
Activité | Programmation informatique (code 6201Z) |
Produits | Lydia, Lydia Pro, Cagnotte.me |
Sociétés sœurs | Technologies et Finance |
Effectif | tranche de 100 à 199 salariés |
SIREN | 534 479 589 |
TVA européenne | FR67534479589 |
Site web | https://sumeria.eu/ |
Capitalisation | 1 590 781,00 € [1] |
Chiffre d'affaires | chiffres non disponibles |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Lydia Solutions est une entreprise de la fintech française spécialisée dans le paiement mobile, créée en 2011.
Elle développe et exploite l'application Lydia qui permet à ses utilisateurs d'envoyer et de recevoir de l'argent grâce à leur mobile, et de payer dans les magasins et sur les sites de commerces en ligne via Lydia ou via des cartes bancaires. Pour cela, elle agit en tant qu'agent prestataire de services de paiement.
La société intègre également dans ses offres commerciales un produit de compte courant rémunéré, de crédit, d'assurances et un service d'épargne qu'elle regroupe en avril 2024 sous la marque Sumeria. La marque Lydia redevient dédiée à l'envoi et à la demande de fonds.
Historique
[modifier | modifier le code]La société Lydia Solutions est créée en par Cyril Chiche et Antoine Porte[1],[2].
L'application Lydia est lancée en France en .
En , l'entreprise lance la carte Lydia, carte Mastercard connectée à l'application[3]. L'application est intégrée avec Slack[4] ainsi que Siri et iMessage.
En , l'application s'ouvre sur l'Europe avec des déploiements en Irlande, en Espagne, au Royaume-Uni, au Portugal et en Allemagne[5].
En , le paiement par l'application Lydia est désormais accepté dans 400 magasins Franprix (non franchisés) grâce à une alliance avec le groupe Casino[5],[6]. Fin , Lydia devient un moyen de paiement sur le site de commerce en ligne Cdiscount, également propriété du groupe Casino[7],[8].
En , l'application devient compatible avec le système Apple Pay[9]. Ce n'est qu'à partir de fin que le service deviendra compatible avec Samsung Pay. Le même mois, Lydia lance son offre de crédit à la consommation instantané[10].
En 2020, Lydia se voit attribuer le label French Tech 120 qui identifie 120 startups françaises en fort développement[11].
Le , Lydia annonce une levée de fonds de 40 millions d'euros. Le géant chinois Tencent entre au capital de la société[12]. En décembre 2020, elle lève 72 millions d'euros supplémentaires afin de devenir une "super-app (en)".
En 2021, une offre d'épargne rémunérée est lancée[13]. Lydia conclut une nouvelle levée de fonds le 8 décembre d'un montant de 103 millions de dollars, portant l'entreprise au statut de licorne (entreprise valorisée à 1 milliard de dollars)[14],[15].
En avril 2023 l'entreprise, dans un souci de recherche de rentabilité, modifie ses conditions afin de resserrer son utilisation en mode gratuit[16].
En avril 2024, une application simplifiée Lydia dédiée à l'envoi ou à la demande de fond est créée. Les autres fonctions comme le compte en ligne rémunéré, le crédit, les assurances, les placements boursiers et en cryptoactifs, sont regroupés dans une application disjointe, d'abord nommée Lydia Comptes, puis rapidement renommée en Sumeria[17].
Fonctionnement des applications
[modifier | modifier le code]Entre particuliers
[modifier | modifier le code]L'utilisateur télécharge l'application sur son mobile via Google Play (pour Android) ou l'App Store (pour IOS), crée son compte et enregistre une carte bancaire. Il peut alors effectuer des transferts avec d'autres utilisateurs de l'application sans frais, cependant avec un nombre limité d'opérations par mois dans la version gratuite[18].
Par les professionnels
[modifier | modifier le code]L'application peut également être utilisée par les professionnels afin de recevoir les paiements des clients : ces derniers paient avec l'application Lydia tandis que les professionnels encaissent avec l'application Lydia Pro. Le client tape le montant dont il doit s'acquitter sur son téléphone qui génère alors un code QR que le commerçant scanne avec son terminal[19]. Initialement restreint au milieu étudiant (cafétérias, entrées aux soirées), le procédé s'étend notamment grâce à des partenariats avec Tupperware[20] et Franprix[5],[6]. Le paiement en ligne est également disponible et est notamment déployé par Cdiscount et Undiz à la suite de partenariats[19].
L'entreprise prélève une commission de 0,7 à 1,5 % sur tous les paiements réalisés[19].
Fonctionnalités de Lydia
[modifier | modifier le code]Installée sur un smartphone, Lydia propose différentes fonctionnalités permettant de payer et de gérer son argent depuis l'application.
Paiements avec Lydia
[modifier | modifier le code]Lydia permet à ses utilisateurs de payer en magasin avec leur mobile en sans contact[21] en générant une carte virtuelle (un système de cartes virtuelles permettant de générer des numéros de paiement Visa) depuis l'application utilisable dans Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay. Ces cartes permettent aussi de payer sur Internet.
Gestion de l'argent avec Lydia
[modifier | modifier le code]L'application permet à ses utilisateurs d'agréger tous leurs comptes bancaires dans l'application[22], de créer des comptes partagés[23] et des cagnottes mobiles[24]. Ils peuvent aussi souscrire un crédit à la consommation[25] ou ouvrir un livret d'épargne.
Sumeria
[modifier | modifier le code]En 2024, Lydia lance Sumeria, une offre de compte courant rémunéré. Elle investit 100 millions d'euros dans ce projet[26].
Procédure judiciaire
[modifier | modifier le code]En , des clients de Lydia se sont regroupés afin de mener un recours collectif contre le blocage de leur compte[27],[28].
Popularité de Lydia
[modifier | modifier le code]D'après le magazine américain Wired, l'application Lydia aurait été téléchargée plus de 50 000 fois en 2014[29] et 90 000 fois en 2015 selon La Tribune[30].
Mi- en France, le service comporte 900 000 utilisateurs enregistrés et 500 000 transactions sont effectuées chaque mois[31]. À la fin de l'année 2017, l'entreprise affirme avoir plus de 1,4 million d'utilisateurs enregistrés (dont 750 000 particuliers) dans les cinq pays où elle est alors présente (France, Irlande, Espagne, Royaume-Uni et Portugal)[32]. Environ 40 % de ces utilisateurs sont actifs chaque mois, engendrant un peu plus d'un million de transactions par mois[33].
Affaire BalanceTonAgency
[modifier | modifier le code]En novembre 2023, un message annonçant l'ouverture de plusieurs postes à pourvoir est publié sur le compte LinkedIn de Lydia. Le compte Instagram @BalanceTonAgency, spécialisé dans la mise en lumière des comportements problématiques des agences de communication[34], en fait le commentaire critique auprès de son audience.
Plusieurs point énumérés dans le message, supprimé du réseau social quelques jours après, sont présentés comme des signaux de potentielles discriminations illégales, s'ils étaient effectivement des conditions d'embauche. Par exemple : "Vous êtes prêt à faire de Lydia votre seule grande entreprise jusqu’à votre retraite", ou "Si ]...[ vous ne vous voyez pas en faire (de Lydia) votre compte principal, ce n'est pas une équipe faite pour vous", ou encore "Si les premières questions que vous vous posez avant de postuler ]...[ sont du type : quel est le montant des tickets resto, 8 ou 10 € ? [...] Cette équipe n’est vraiment pas faite pour vous."
Le compte Instagram annonce ensuite que peu après, le compte Lydia d'Anne Boistard, l'autrice derrière @BalanceTonAgency, a été temporairement bloqué par l'entreprise qui juge qu'elle fait un usage de son compte client qui est contraire aux conditions de l'offre, en utilisant une cagnotte pour faire des appels aux dons sur les réseaux sociaux. L'utilisatrice y voit immédiatement un acte dictatorial et le fait savoir.
Un peu plus tard, elle précise avoir reçu un courriel lui expliquant que la précédente action du service financier était une erreur, et que seule une partie des fonctionnalités lui était temporairement bloquée des suites des irrégularités observées sur son compte.
Cette affaire a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux[35].
L'entreprise ne s'est jamais exprimée sur l'événement.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux organisations :
- Site de l’entreprise
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Lydia sur societe.com » (consulté le )
- « Lydia va vous aider à régler vos achats », Le Parisien, (consulté le )
- Sébastien Gavois, « Lydia lance sa carte de paiement MasterCard à 3,99 € par mois », Next INpact, (lire en ligne, consulté le )
- Majda Abdellah, « L'application de paiement Lydia débarque sur Slack », Mashable avec France 24, (lire en ligne, consulté le )
- Ninon Renaud, « Lydia veut s'imposer comme compte courant nouvelle génération », Les Échos, (lire en ligne, consulté le )
- Foucauld Hénin, « Payer avec Lydia chez Franprix, c’est maintenant possible », Presse-Citron, (lire en ligne, consulté le )
- Keren Lentschner, « Cdiscount a enfin trouvé la solution pour se faire payer au doigt et à l'œil », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Sébastien Olland et Amélie Petitdemange, « Antoine Porte (Lydia) : « Le marché du paiement mobile est gigantesque » », Les Échos Business, (lire en ligne, consulté le )
- Stéphane Moussie, « Apple Pay : Lydia et le Crédit Mutuel Arkéa (Fortuneo) compatibles aujourd'hui », iGeneration, (lire en ligne, consulté le )
- « Lydia se lance dans le crédit à la consommation instantané avec Banque Casino », sur L'AGEFI,
- « Classement French Tech 120 »,
- « La fintech française Lydia lève 40 millions d’euros : un géant chinois entre au capital », sur Budget Banque, (consulté le )
- Léo Monégier, « Lydia s'associe à Cashbee pour distribuer son livret d'épargne », sur mieuxvivre-votreargent.fr, (consulté le )
- « La super app Lydia lève 103 millions de dollars et accède au statut de licorne française », sur www.journaldunet.com (consulté le )
- lemonde avec AFP, « Lydia, l’entreprise française spécialisée dans le paiement mobile, devient une « licorne » valorisée à un milliard de dollars », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Marion Simon-Rainaud, « Lydia resserre les conditions de ses cagnottes entre amis : quelles alternatives choisir ? » , Les Échos, (consulté le )
- « Lydia lance Sumeria, une banque en ligne avec un compte rémunéré » , Le Figaro, (consulté le )
- Claude Soula, « Paiement mobile : Lydia, l’appli qui veut vous faire oublier le cash », L'Obs, (consulté le )
- Agathe Boussard et Boris Cassel, « Paiement par smartphone : l’application Lydia cartonne auprès des jeunes », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Bodescot, « Le paiement mobile s'impose aussi dans les réunions Tupperware », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Aline Fauvarque, « Payer avec son portable, c’est facile ! », sur Le Revenu, (consulté le )
- mind Fintech, « Lydia lance une carte agrégatrice et un modèle Freemium », sur Mindfintech.fr,
- (en-US) « Lydia launches shared accounts for its mobile payment app », sur TechCrunch (consulté le )
- Alexandre LOUKIL, « Lydia lance sa nouvelle cagnotte en ligne à frais réduits : est-elle intéressante ? », sur Capital.fr, (consulté le )
- « Lydia et Younited Crédit s’allient pour lancer une offre de crédit à la consommation »
- « La fintech Lydia investit 100 millions d'euros pour devenir une banque » , (consulté le )
- Antoine Crochet-Damais, « Comptes Lydia bloqués : 101 clients forment un recours collectif », Journal du Net, (consulté le )
- « Lydia : Une action en justice se prépare contre la fintech, une 1ère en France » (consulté le )
- (en) Joao Medeiros, « Europe's hottest startups 2015: Paris », Wired magazine, (consulté le )
- « La fintech Lydia veut créer un mode de paiement universel », La Tribune (consulté le )
- Enrique Moreira, « Fintech : retour sur cinq success-stories à la française », Les Échos, (lire en ligne, consulté le )
- Bilan 2017 et perspectives 2018, , 2 p. (lire en ligne [PDF])
- « C. Chiche : « L’ambition de Lydia est de devenir le PayPal de l’ère mobile » » [vidéo], sur business.lesechos.fr (consulté le ) : « La part des utilisateurs actifs mensuels, c'est 40 % de cette base utilisateur, et ils font, aujourd’hui, un peu plus d'un million de transactions par mois. (Cyril Chiche) »
- « EXCLUSIF - « Balance Ton Agency » sort de l'anonymat : Anne Boistard se confie », sur Les Echos Start, (consulté le )
- Aurore Gayte, « La startup Lydia accusée de mauvaises pratiques par Balance Ton Agency », sur Numerama, (consulté le )