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Lactarium

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Biberons de lait tiré dans un lactarium brésilien.

Un lactarium est un centre de collecte, traitement et distribution de lait maternel.

Cette collecte permet d'alimenter des bébés qui n'ont pas la possibilité d'être allaités par leur mère et qui font, parfois, une intolérance au lait artificiel.

Historique

En France, la Goutte de lait a été précurseur des lactariums.

Fonctionnement

France

Il existe en France 16 lactariums, qui fonctionnent sur la base de dons gratuits de lait maternel, selon les conditions définies par l'arrêté du 10 février 1995[1].

On distingue les lactariums à usage extérieur, qui assurent la collecte, la pasteurisation et la distribution de lait des donneuses vers les unités de néonatologie, et les lactariums à usage intérieur, qui assurent eux la pasteurisation du lait de la mère d'un enfant hospitalisé en vue d'un don personnalisé à son enfant ; le lait ne sera alors pas distribué à un autre enfant.

Le lait maternel est collecté au domicile de la mère (qui doit allaiter son enfant[réf. souhaitée]) par une collectrice, qui fournit les contenants (biberons en verre ou en matières plastiques) pour la collecte[réf. souhaitée].

Avant tout don, la donneuse doit remplir un questionnaire de santé et effectuer des tests sérologiques (dont celui du VIH).

Le lactarium traite le lait de façon rigoureuse sur le plan de la qualité et de la sécurité afin qu'il soit indemne de tout germe.

Le lait est distribué aux prématurés ou autres bébés en ayant besoin, après qu'un médecin a établi une ordonnance (comme pour un médicament).

Le don de lait de mère à mère relève des lois sur les produits du corps humain (son commerce est strictement interdit), et de la vie privée. Cependant, l'arrêté du 18 mars 2009[2] fixe le prix du litre de lait maternel (frais ou congelé) à 80 , et à 133 euros les 100 g de lait lyophilisé ; c'est sur cette base qu'il est remboursé par la sécurité sociale. Le prix de revient avoisine les 140 , en raison des coûts de traitement par le lactarium (examens bactériologiques, tests sérologiques...). Ce déséquilibre explique pour partie le fait que la plupart des lactariums français sont en déficit financier[3] ; le faible taux d'allaitement en France, et le manque de donneuses en sont d'autres raisons[réf. souhaitée].

En France, les besoins en lait sont de 70 000 litres par an, or les lactariums n'en collectent que 55 000 litres[réf. non conforme][4].

Les lactariums publics bénéficient d'aides de l'état (MIG), représentant environ 110  le litre, d'où un prix de vente moyen d'environ 190  pour le public, (tous les lactariums n’ayant pas les mêmes MIG).

Le lactarium de Marmande (public depuis 2012) est le seul établissement au monde à lyophiliser le lait[5].

Le lait maternel pour qui ?

Le lait maternel convient à tout nouveau-né mais particulièrement :

Le recueil

Biberons de lait tiré avec dispositif de tire lait.

Le matériel (biberons, tire-lait manuels ou électriques) est mis à la disposition des donneuses.

La stérilisation du matériel doit être rigoureuse.

Pour une bonne conservation, refroidir le lait dès qu'il est recueilli.

Le transport

La collectrice entrepose les biberons à son domicile dans un congélateur.

Elles sont 20 collectrices qui sillonnent les 16 départements de collecte, en parcourant 600 000 km par an et effectuant 10 500 visites en maternité et 43 000 visites à domicile[réf. nécessaire].

Le transport se fait en véhicule réfrigéré.

Identification et quarantaine

Au passage de la collectrice, chaque don est identifié et étiqueté avec un code barre.

À leur arrivée au lactarium, tous les dons sont saisis en informatique.

Le lait est entreposé en chambre froide à -30 °C en attente des résultats sérologiques.

Cas de contamination

Des cas de contaminations ont été détectés en 2016 au lactarium d’Île-de-France[6], l'inspection qui s'en est suivie n'a pas permis d'établir une responsabilité de l'établissement[7].

Notes et références

  1. Arrêté du 10 février 1995 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des lactariums (lire en ligne)
  2. Arrêté du 18 mars 2009 relatif au prix de vente et au remboursement par l'assurance maladie du lait humain (lire en ligne)
  3. « L'inquiétude des responsables de lactariums », sur Le Telegramme, (consulté le )
  4. « Lactarium », sur Lactarium (consulté le )
  5. « Lactarium », sur Site du CHU de Bordeaux
  6. François Béguin, « La délivrance de lait maternel par le lactarium d’Ile-de-France suspendue après deux décès suspects », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  7. « Le lactarium d'Ile-de-France rouvre le 3 octobre », sur www.pourquoidocteur.fr (consulté le )

Voir aussi

Liens externes