Le Grand-Lucé
Le Grand-Lucé | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | La Flèche |
Intercommunalité | communauté de communes Loir-Lucé-Bercé |
Maire Mandat |
Pascal Dupuis 2014-2020 |
Code postal | 72150 |
Code commune | 72143 |
Démographie | |
Gentilé | Lucéen |
Population municipale |
1 932 hab. (2021 ) |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 51′ 54″ nord, 0° 28′ 10″ est |
Altitude | Min. 73 m Max. 153 m |
Superficie | 27,26 km2 |
Élections | |
Départementales | Château-du-Loir |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.legrandluce.mairie72.fr |
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Le Grand-Lucé est une commune française, située au sud-est du département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 1 932 habitants[Note 1].
Géographie
Le Grand-Lucé est un chef-lieu de canton du département de la Sarthe, situé à 28 km au sud-est du Mans dans la région naturelle du Perche.
Communes limitrophes
Toponymie
Le gentilé est Lucéen.
Histoire
Le château du Grand-Lucé
Lucé-au-Maine est mentionné dès 1039 parmi les mottes féodales édifiées par le baron de Château-du-Loir. Guy de Lucé (1227-1281) est seigneur de Lucé. François Ier érige Lucé en baronnie en 1539.
Parmi les familles seigneuriales[1], les d'Eschelles eurent Lucé depuis la fin du XIIIe siècle avec Pierre Ier (fl. 1280/1281), dont la petite-fille Marie († vers 1406) épousa en 1370 Brisegaud de Coësmes/Couesme. Leur arrière-petit-fils François/Nicolas de Couesme, conseiller-chambellan de Louis XI, reconstruisit le château vers 1455 et son fils Charles fut le mari de Jeanne d'Harcourt qui lui apporta Bonnétable. Leur fils, Louis de Coesme seigneur de Lucé-au-Maine et de Bonnétable, épousa vers 1555 Anne de Pisseleu (fille d'Adrien et nièce d'Anne), d'où Jean de Coesme (vers 1555-1574/1575 ; premier mari en 1573 de Françoise de Maridor, la Dame de Monsoreau), et sa sœur Jeanne de Coesme (vers 1560-1601), dame de Lucé et de Bonnétable, femme en 1574 de Louis/Ludovic de Montafié, seigneur piémontais, comte de Montafié et de Carignan. Leur fille Anne de Montafié (1577-1644) se maria en 1601 avec Charles de Bourbon-Soissons, d'où les Savoie-Carignan et les d'Albert ducs de Luynes et de Chevreuse.
Il y eut ensuite des ventes ; ainsi, sont signalés comme sires de Lucé : Michel II de/du G(u)ast (né vers 1550 ; dit sire de Montgaug(i)er et de Lucé-au-Maine en 1614, gouverneur d'Amboise, marié en 1589 à Antoinette, fille de Pierre de Montmorency-Fosseux et sœur de la Belle Fosseuse ; son fils Roger de Gast est dit seigneur de Lucé et Montgauger en 1617, marquis de Montgoger en 1623) ; Dangeau (1638-1720) en 1702 ; puis les Pineau de Viennay.
De 1761 à 1764, Jacques Pineau de Viennay ordonne de raser les demeures seigneuriales et de construire un nouveau château. En 1781, un incendie détruit complètement le village. Les habitants se réfugient dans les cours et les annexes du château épargné. En 1871, le maire obtient des Prussiens qu'ils n'attaquent pas l'armée de la Loire en retraite et arrêtée au Grand-Lucé. Le combat aura lieu au Tertre Rouge au Mans.
Adélaide, fille de Jacques Pineau de Viennay, épouse le 17 avril 1776 François Achard Joumart Tison d'Argence, seigneur de Dirac et de Monceau, et lui donne deux enfants Claude François Achard Joumart Tison d'Argence et Frédéric François Achard Joumart Tison d'Argence, tous deux nés au château du Grand-Lucé. Leur sont apparentées les familles du baron Le Vavasseur, de Quemper de Lanascol, de la Guilbourgère, de Polignac, de Kerouartz, de Kermel, du Bouys de la Bégassière, de la Villéon, du Raquet, de la Chapelle et de Cressol).
C'est en suivant son avancement par correspondance, depuis l'Alsace où il était gouverneur, que Jacques Pineau de Viennay, avait fait édifier le château du Grand-Lucé. Il se rendit pour la fin de son chantier dans la cour d'honneur où il fut frappé d'une attaque cardiaque foudroyante. Le château resta dans la famille des marquis d'Argence jusqu'en 1920 quand le château fut vendu au vicomte d'Avenel (1855-1939). Sa fille Madeleine d'Avenel (1910-1984) épousa en 1933 le prince Éric de Broglie (1904-1956 ; fils d'Albert (1876-1922), petit-fils d'Henri-Amédée de Broglie (1849-1917) et Marie Say, d'abord marié à Marie-Georgette Soutzo (1904-1932), et père de Jean-Albert de Broglie (1929-1973) ; sa belle-mère Hélène Chrisoveloni princesse Soutzo (1879-1975) fut en deuxièmes noces la femme de Paul Morand).
Le château fut vendu vers 1939 à un marchand de biens qui morcela la propriété en exploitant le parc forestier. Pendant l'occupation allemande, un officier supérieur qui habitait le château prévint les autorités françaises du désastre. Le préfet intervint pour arrêter les opérations. Puis à la Libération le château fut transformé en hôpital militaire pour les Alliés. L'armée américaine céda le château à la ville pour la création d'un sanatorium, puis la fondation Georges-Coulon s'y installa dès 1955. Le château quelques années plus tard se transforma en maison de cure. Cette propriété devenant une charge constante pour la municipalité du Grand-Lucé, fut cédée au conseil général de la Sarthe. Des travaux gigantesques furent entrepris, jardins, toitures, menuiseries. Le conseil général décida, après avoir investi des sommes très importantes, de revendre le château du Grand-Lucé à un riche Américain, grand décorateur d'intérieur, Timothy Corrigan[2] de Los Angeles. Celui-ci le transforma depuis en un véritable écrin « du siècle des Lumières » : le château retrouve enfin l'éclat de la grande époque des familles Pineau de Viennay de Lucé et des marquis d'Argence.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5].
En 2021, la commune comptait 1 932 habitants[Note 2], en évolution de +0,78 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
- Magasin Intermarché.
- Carrosserie automobile.
- Agriculture.
- Centre médical Georges-Coulon.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Lucé XVIIIe siècle.
- Hôtel Bléteau, mairie.
- Église Saint-Facile.
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L'église Saint-Facile.
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L'office du tourisme.
Activité et manifestations
Jumelages
- Cherry Willingham (Angleterre), voir Cherry Willingham(en).
Sports
- Concours hippique.
Personnalités liées à la commune
- François Joumart Tison d'Argence, marquis d'Argence ; il épousa Adélaïde Jacquette Marie Pineau de Viennay de Lucé, la fille de Jacques Pineau de Viennay de Lucé, baron de Lucé et Marie Charlotte de la Live de Bellegarde.
- Vicomte Georges d'Avenel, économiste spécialiste de l'histoire des prix.
- Paul Chevalier : père fondateur de l'hématologie française (étude du sang).
Héraldique
Blason | D'or au lion d'azur, armé et lampassé de gueules ; au chef d'argent chargé de trois pommes de pin de sinople. |
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Détails | Adopté le 6 avril 1961. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Les origines du Grand-Lucé », sur Les jardins secrets de Lucé : la saga d'une famille (les Pineau de Viennay) et d'un domaine au siècle des Lumières, par Pierrick Bourgault, aux Editions de la Reinette, 2000
- Timothy Corrigan
- « Serge Lecomte, l'ancien maire, n'est plus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Liens externes