[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

Système de récupération de l'énergie cinétique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 6 janvier 2010 à 17:19 et modifiée en dernier par SpBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Volant d'inertie d'un SREC mécanique.

Le SREC, acronyme de Système de récupération de l'énergie cinétique (KERS ou Kinetic Energy Recovery System en anglais) est un système de freinage, surtout utilisé dans le monde de l'automobile, qui récupère une partie de l'énergie cinétique générée par la décélération au lieu de la disperser sous forme de chaleur. L'invention du SREC dans sa version mécanique a été revendiquée dans les années 1950 par le physicien américain Richard Feynman[1].

Cette énergie peut, selon les différentes technologies actuelles :

L'énergie récupérée peut alors être réutilisée, soit pour la propulsion du véhicule comme c'est le cas en F1, soit pour toute autre fonction nécessitant une source d'énergie.

SREC en Formule 1

Le système a été utilisé en Formule 1 durant la saison 2009. Le SREC permet une récupération d'énergie lors du freinage, que les pilotes peuvent réutiliser par la suite (400 kJ maximum par tour) en poussant sur un bouton, déclenchant un afflux supplémentaire de puissance de 80 chevaux pendant 6,67 secondes (ou 40 chevaux pendant 13 secondes) dans les phases d'accélération[3].

Les 400 kJ que délivre le SREC à chaque tour représentent l'équivalent en essence de 0,021 litre, soit 1,47 litre par Grand Prix[4]. En raison de sa masse élevée handicapant l'équilibre général des monoplaces, du coût prohibitif de son développement et de son faible rendement sur la majorité des circuits utilisés en championnat du monde, la plupart des écuries renoncèrent à l'utiliser ou à poursuivre son développement en cours de saison. Seules les écuries Ferrari et McLaren ont utilisé le système pendant la totalité de la saison.

Le système sera de nouveau autorisé pour la saison 2010 [5] et deviendra obligatoire en 2011. Pour favoriser son efficacité, le poids minimum des monoplaces sera augmenté, passant de 605 à 620 kg[6].

Le 26 juillet 2009, à l'occasion du Grand Prix de Hongrie, Lewis Hamilton décroche la première victoire d'une monoplace, la McLaren MP4-24, munie d'un système de récupération d'énergie, Kimi Räikkönen, décroche quant à lui la seconde place de la course avec une Ferrari F60 également dotée du SREC (les deux seules écuries à conserver ce système). Le 22 août 2009, à l'occasion du Grand Prix d'Europe, le même Hamilton signe la première pole position d'une monoplace munie d'un système de récupération d'énergie. Enfin, Kimi Räikkönen s'impose lors du Grand Prix de Belgique à Spa le 30 août 2009, grâce à l'utilisation du SREC qui lui permet de dépasser la Force India de Giancarlo Fisichella en sortie de courbe à la réaccélération dans la ligne droite de Kemmel au 5e tour, puis de maintenir sa Ferrari en tête (devant une Force India plus rapide) en appuyant régulièrement et judicieusement sur le bouton lui apportant les chevaux supplémentaires, jusqu'à la fin du Grand Prix[7].

La FOTA a annoncé la fin de l'utilisation du SREC dès la saison 2010[8].

SREC en motocyclisme

Lors du dernier Grand Prix du Championnat moto 125 cm3 2008 disputé à Valence le 26 octobre, l'écurie KTM a pour la première fois dans la discipline équipé une moto d'un SREC[9].

SREC en endurance automobile

Le , à l'occasion de la course d'endurance des 1 000 km de Silverstone des Le Mans Series, l'équipe Peugeot Sport a dévoilé sa nouvelle 908 HDI FAP Hybride munie d'un SREC[10]. L'écurie prévoit d'engager la voiture pour la saison 2009 bien qu'elle ne soit pas autorisée à marquer des points au championnat[11].

Notes et références

  1. Patrick Camus, "Guide F1 2009", Auto Hebdo n° 1688, 18 février 2009, p 26.
  2. Note : La conversion cinétique/éléctrique des motrice de chemin de fer n'est pas universelle car le renvoi du courant génère des parasites et des déphasages - tension/intensité - importants dans le réseau électrique. En France, EDF rechigne beaucoup à ce dispositif et la SNCF se contente de récupérer l'énergie pour compresser de l'air pour les vérins des pantographes. Seul le TGV renvoie une (petite) partie de l'énergie dans le réseau. Source : SNCF, les mécaniciens des motrices.
  3. (en) Kinetic Energy Recovery Systems (KERS) - Site officiel de la Formule 1
  4. Patrick Camus, « Guide F1 2009 », Auto Hebdo no 1688, 18 février 2009, p 29.
  5. http://www.lequipe.fr/Formule1/20090820_134241_le-kers-joue-les-prolongations.html
  6. Le poids des monoplaces sera accru - L'Équipe, 1er mai 2009
  7. Räikkönen: "En gagner d'autres" - Sports.fr, 31 août 2009
  8. « Montezemolo favorable à la réduction des coûts... », F1 classement, (consulté le )
  9. (en) KTM beats F1 with secret KERS debut!
  10. Formule 1 : de la course automobile aux autoroutes
  11. (en) Peugeot Sport Hybrid

Voir aussi