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Tables de Shepard

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L’illusion des tables de Shepard, du nom de son créateur Roger Shepard.

Les tables de Shepard sont une illusion d'optique publiée pour la première fois en 1990 sous le nom « Turning the Tables » (en français : « Tourner les tables ») par le psychologue Roger Shepard dans son livre Mind Sights. C'est l'une des illusions d’optique les plus puissantes, pouvant créer des erreurs de calcul de longueur de 20 à 25 %[1].

Description

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Même dessins montré sous des angles différents et avec différentes configurations de pieds de tables.

L’illusion des tables de Shepard est décrite par A Dictionary of Psychology comme rendant « radicalement différents une paire de parallélogrammes identiques représentant le dessus de deux tables »[trad 1] car nos yeux les décodent selon les règles des objets tridimensionnels[2].

L’illusion est basée sur un dessin de deux parallélogrammes, identiques à part une rotation de 90 degrés. Cependant, lorsque les parallélogrammes sont présentés sous forme de tables, nous les voyons comme des objets dans un espace tridimensionnel. La « table » de gauche semble longue et étroite, avec sa dimension la plus longue s'éloignant à l’opposé de nous. L'autre « table » semble presque carrée, car nous interprétons sa dimension plus courte comme un raccourci de perspective[3].

Selon Shepard, « toute connaissance ou compréhension de l'illusion que nous pouvons acquérir au niveau intellectuel reste pratiquement impuissante pour diminuer l'ampleur de l'illusion »[trad 2],[4]. Les enfants diagnostiqués avec un trouble du spectre de l'autisme sont moins sensibles à l’illusion des tables de Shepard que les enfants en développement typique[1], mais sont tout autant sensibles à l’illusion d'Ebbinghaus[5].

Shepard avait décrit en 1981 une version antérieure de l’illusion, moins puissante, comme l’« illusion du parallélogramme »[6],[2]. L'illusion peut également être construite en utilisant des trapèzes identiques plutôt que des parallélogrammes identiques[7].

Notes et références

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  1. « a pair of identical parallelograms representing the tops of two tables appear radically different »[2].
  2. « any knowledge or understanding of the illusion we may gain at the intellectual level remains virtually powerless to diminish the magnitude of the illusion »[4].

Références

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  1. a et b (en) Philippe Chouinard, « The Psychology of Seeing in Autism », LaTrobe University (consulté le ).
  2. a b et c (en) Andrew M Colman, A Dictionary of Psychology, Oxford University Press (ISBN 9780191726828, lire en ligne).
  3. (en) Arthur Gilman Shapiro et Dejan Todorovic, The Oxford Compendium of Visual Illusions, Oxford University Press, (ISBN 978-0199794607, lire en ligne), p. 239.
  4. a et b (en) Robert N. Shepard, Mind Sights: Original visual illusions, ambiguities, and other anomalies, with a commentary on the play of mind in perception and art, W.H. Freeman and Company, (ISBN 978-0716721345, lire en ligne), p. 128
  5. (en) O. Landry et K. Royals « Illusion Strength and Associated Eye Movements in Children with Autism Spectrum Disorder While Viewing Shepard and Ebbinghaus Illusion Displays » () (lire en ligne)
    INSAR 2018 Annual Meeting
    .
  6. (en) Robert Shepard, Perceptual Organization, p. 297-299.
  7. (en) Susana Martinez-Conde et Stephen Macknik, Champions of Illusion: The Science Behind Mind-Boggling Images and Mystifying Brain Puzzles, Farrar, Straus and Giroux, (ISBN 978-0374120405, lire en ligne), p. 46

Liens externes

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