La 15e édition du Tour d'Italie féminin (Giro Donne 2004, Giro d'Italia Internazionale Femminile en italien) a lieu du 2 au . La course fait partie du calendrier UCI féminin en catégorie 2.9.1.
Diana Žiliūtė remporte le prologue, en partie qu'elle a profité de meilleures conditions météréologiques que ses adversaires. Le lendemain, Oenone Wood s'impose au sprint après une partie vallonnée et technique. Edita Pučinskaitė gagne en solitaire la deuxième étape. Regina Schleicher est la plus rapide du sprint le lendemain. Annette Beutler sort dans le final de la quatrième étape et évite ainsi un emballage final. Le contre-la-montre par équipes est remporté par la formation Let's Go Finland et Safi-Pasta Zara Manhattan. Cette étape façonne le classement général. Diana Žiliūtė gagne le sprint de la sixième étape, avant qu'Olga Slyusareva ne s'impose de la même manière le lendemain. Nicole Cooke lève les bras en haut de la Madonna del Ghisallo. La dernière étape se conclut par un sprint avec Angela Brodtka comme vainqueur. Nicole Cooke remporte le Tour d'Italie devant Fabiana Luperini et Priska Doppmann, toutes deux de l'équipe Let's Go Finland. Cooke est aussi la meilleure jeune. Oenone Wood gagne le classement par points, Svetlana Boubnenkova celui de la montagne, Safi-Pasta Zara Manhattan celui de la meilleure équipe.
Le parcours se situe intégralement dans le nord de l'Italie avec une incursion en Suisse. Le parcours comporte deux arrivées au sommet dont l'une en haut de la Madonna del Ghisallo, qui n'est cependant montée qu'en partie. Un contre-la-montre par équipes figure en cinquième étape. À noter, que la troisième étape se conclut en face de l'usine de Safi Pasta et la cinquième étape au siège de l'équipe Nobili Rubinetterie - Guerciotti[1]. Alfred North le juge trop facile[2].
La pluie commence à tomber après l'arrivée de huit des participantes. Dans ces conditions, les favorites Joane Somarriba et Edita Pučinskaitė chutent. Diana Žiliūtė, partie dans les premières, remporte ce prologue[3].
Un circuit long de 27 km est parcouru quatre fois. Un côte de trois kilomètres en fait notamment partie. Zulfiya Zabirova attaque, mais Svetlana Boubnenkova la marque. La dernière ascension est menée par les équipes Acca Due O et Farm Frites. Elle est suivie de la descente, alonge le peloton. Oenone Wood s'impose au sprint[4].
L'étape est vallonnée et il fait très chaud. À l'approche de la première difficulté, Catherine Marsal attaque. Elle est accompagnée de Arantzazu Azpiroz. Elles obtiennent trente secondes d'avance. L'équipe Safi Pasta les reprend. Dans la côte longue de quatre kilomètres, Fabiana Luperini tente de sortir. Elle est reprise, mais son accélération provoque une sélection. Dans la descente, Edita Pučinskaitė profite d'un flottement pour passer à l'offensive. Elle n'est plus reprise. Cela lui permet de se replacer au classement général après sa chute durant le prologue[5].
Il fait chaud sur la course. L'ascension de troisième catégorie lâche de nombreuses coureuses. L'équipe Safi Pasta contrôle la course. Dans ces conditions, Regina Schleicher s'impose au sprint. La ligne d'arrivée est située en face de l'usine de leur partenaire[6].
Huit tours d'un circuit de 15 km sont effectués. Dans le quatrième tour, Ombretta Ugolini accélère. Reprise, Catherine Marsal contre. Olivia Gollan tente de suivre, mais les deux sont reprises. Marsal attaque de nouveau et cette fois parvient à rester à l'avant. Elle prend deux minutes d'avance. Néanmoins, l'équipe Fanini chasse et la reprend à un tour de l'arrivée. Annette Beutler sort dans le final et résiste au retour du peloton. L'arrivée est jugée dans la ville siège de l'équipe Nobili Rubinetterie-Guerciotti[7].
Ce contre-la-montre par équipes comporte une difficulté. La formation Let's Go Finland emmenée par Fabiana Luperini, Priska Doppmann et Zulfiya Zabirova, remporte l'étape devant Safi-Pasta Zara de Diana Žiliūtė. Priska Doppmann devient la nouvelle porteuse du maillot rose. Bizkaia-Panda-Durango perd plus de trois minutes, sa leader, Joane Somarriba, n'a plus de chance de s'imposer au classement général. L'équipe des favorites Nicole Brändli et Edita Pučinskaitė SC Michela Fanini concède plus de quatre minutes[8].
La météo est pluvieuse et le parcours très technique avec des routes étroites et sinueuses. Svetlana Boubnenkova utilise les difficultés pour augmenter le rythme. Entre la première et deuxième difficulté, Elsbeth Vink sort du peloton et obtient un avantage de cinquante secondes. Dans la troisième montée du jour, Marion Clignet tente d'opérer la jonction, mais les deux coureuses sont reprises. Les trente derniers kilomètres sont plats. Les formations Safi Pasta et Let's Go Finland maintiennent le peloton groupé. Après l'arrivée sur le circuit urbain, long de 6 km et parcouru trois fois, l'Australie se place également à l'avant. Diana Žiliūtė remporte le sprint et reprend la tête du classement général, laissée la veille à Priska Doppmann[9].
Ghita Beltman est la première échappée. Elle est accompagnée d'une autre coureuse. Elles obtiennent deux minutes d'avance. Au kilomètre soixante-treize, la côte principale de l'étape provoque le regroupement. Edita Pučinskaitė et Fabiana Luperini y attaquent. Néanmoins, le peloton reste groupé passé le sommet. Au sprint, Olga Slyusareva est parfaitement emmenée et s'impose[10].
L'étape débute par quatre tours de circuit comportant un raidillon. Sept coureuses s'y échappent, mais sont reprises quand la course commence la montée de la Madonna del Ghisallo. Dans les premières pentes, Fabiana Luperini et Edita Pučinskaitė attaquent. Seuls les favorites parviennent à les suivre. À l'approche du sommet, Nicole Cooke passe à l'offensive et gagne. Elle s'empare du maillot rose[11].
L'étape est légèrement descendante jusqu'à l'arrivée à Milan. Trois tours d'un circuit de 3,8 km sont effectués. L'étape se conclut au sprint par la victoire d'Angela Brodtka[12].
Le règlement de la course permet à une coureuse victime d'un accident de course dans le dernier kilomètre d'une étape et qui se verrait retardée pour cette raison de ne pas perdre de temps au classement général. La règle ne s'applique pas aux étapes cinq et huit[13].
Lors d'une course cycliste, les coureuses sont tenus d'arriver dans un laps de temps imparti déterminé à partir du temps de la première pour pouvoir être classées. Ces délais sont variables selon la difficulté d'une étape, une étape plus difficile bénéficiant d'un pourcentage de délais plus important. Lors de cette édition du Tour d'Italie féminin, les délais prévus sont [13]:
10% pour les étapes plates, soit la 4e étape.
14% pour les étapes de difficulté moyenne, soit les 1re, 2e, 3e, 6e et 9e étapes.
35% pour les étapes de montagne, soit les 7e et 8e étapes
Le classement général individuel au temps est calculé par le cumul des temps enregistrés dans chacune des étapes parcourues. Des bonifications et d'éventuelles pénalisations sont incluses dans le calcul du classement. La coureuse qui est première de ce classement est porteuse du maillot rose[13].
Des bonifications sont attribuées dans cette épreuve. Les étapes donnent lieu à dix secondes, six secondes et quatre secondes pour les trois premières coureuses classées. Les demi-étapes attribuent six, quatre et deux secondes de bonifications[13].
Le classement du meilleur grimpeur, ou classement des monts, est un classement spécifique basé sur les arrivées au sommet des ascensions répertoriées dans l'ensemble de la course. Elles sont classées en trois catégories. Les ascensions de première catégorie rapportent respectivement 12, 10, 8, 6 et 4 points aux cinq premières coureuses, celles de deuxième catégorie 9, 7, 5, 3 et 1 point enfin celles de troisième catégorie 5, 4, 3, 2 et 1 point. Sur cette édition 2004, il y a un total de douze ascensions. Le premier du classement des monts est détenteur du maillot vert[14]. En cas d'égalité, les coureuses sont prioritairement départagées par le nombre de premières places aux sommets des côtes de première catégorie. Si l'égalité persiste, les premières places aux sommets des côtes de deuxième catégorie puis troisième catégorie sont prises en considération. En dernier recours, le classement général sert à départager les coureuses. Pour être classée, une coureuse doit avoir terminée la course dans les délais[13].
Le maillot cyclamen récompense le classement par points. Celui-ci se calcule selon le classement lors des arrivées d'étape. Les dix premières se voient accorder des points selon le décompte suivant : 15, 12, 10, 8, 6, 5, 4, 3, 2, 1 point. En cas d'égalité, les coureuses sont prioritairement départagées par le nombre de victoires d'étapes. Si l'égalité persiste, la place obtenue au classement général entrent en compte. Pour être classée, une coureuse doit avoir terminée la course dans les délais[13].
Le classement de la meilleure jeune ne concerne qu'une certaine catégorie de coureuses, celles étant âgées de moins de 23 ans. C'est-à-dire aux coureuses nées après le . Ce classement, basé sur le classement général, attribue au premier un maillot blanc[13].
Chaque coureuse en tête d'un classement est porteuse du maillot ou du dossard distinctif correspondant. Cependant, dans le cas où une coureuse dominerait plusieurs classements, celle-ci ne porte qu'un seul maillot distinctif, selon une priorité de classements. Le classement général au temps est le classement prioritaire, suivi du classement général par points, du classement général du meilleur grimpeur, du classement de la meilleure jeune. Si ce cas de figure se produit, le maillot correspondant au classement annexe de priorité inférieure n'est pas porté par celle qui domine ce classement mais par son deuxième[13].
Par ailleurs, à l'issue du classement général final, le meilleur grimpeur et le vainqueur du classement par points remporte 250 €, le 2e 150 € et le 3e 100 €. La meilleure jeune remporte 250 €[13].
↑Le maillot maillot vert, au contraire de ce qui se passe au Tour de France récompense le premier du classement du meilleur grimpeur et non celui du classement par points.