Usonia
Usonia est un terme inventé au début du XXe siècle par l’architecte américain Frank Lloyd Wright pour qualifier sa vision du paysage des États-Unis, y compris la planification urbaine et l’architecture des bâtiments. Wright a proposé d’utiliser l’adjectif « usonian » à la place d’« américain » notamment pour décrire le caractère de Nouveau Monde du paysage américain comme distinct et libre des conventions architecturales antérieures. Le terme « Usonian » est utilisé aujourd’hui pour identifier la période de l’œuvre de Wright allant de 1932 à la Seconde Guerre mondiale.
Idéologie
Usonia (/juːˈsoʊniə/ en anglais[1]) est une altération de l’acronyme « Usona » signifiant « United States of North America » qui a été attribuée par Wright à Samuel Butler[2]. En réalité, l’écrivain américain né en 1865, James Law Duff l’avait déjà été inventé en 1903, comme adjectif que les Américains pourraient utiliser en échange du terme générique « américain ». Dans un recueil de 1903 intitulé Here and There in Two Hemispheres, Law a cité une de ses propres lettres en date du qui commence par : « Nous aux États-Unis, pour rendre justice aux Canadiens et aux Mexicains, n’avons pas le droit d’utiliser le terme d’« Américains » pour se référer à des questions nous concernant exclusivement. » Il a également reconnu qu’un auteur avait proposé « Usona », mais qu’il préférait la forme « Usonia[3] ». La première utilisation par Wright remonte peut-être à 1927 :
« Mais la raison pour laquelle ce terme d’« Amérique » est devenu représentatif du nom de ces États-Unis ici et à l’étranger est perdue. Samuel Butler nous fourni un bon nom. Il nous a appelés Usoniens, et notre nation des États Unis, Usonia. »
— Frank Lloyd Wright on Architecture: Selected Writings 1894-1940, p. 100
Wright a repris le terme « usonian » pour pouvoir décrire ses projets comme une architecture spécifiquement fondée sur le mode de vie américain et intégrée dans le paysage naturel des États-Unis. L’architecte a été, en particulier, engagé dans la période historique de la Grande Dépression, ainsi que dans la direction de la Taliesin Fellowship — un programme de spécialisation en architecture — et dans quelques grands projets privés (dont la célèbre maison Kaufmann), dans l’étude de Broadacre City et dans la réalisation de nombreuses maisons isolées comme Pope-Leighey House, destinées non à des familles aisées, mais de revenus moyens[4].
Notes
- Usonia
- Bruce Brooks Pfeiffer, Frank Lloyd Wright : les chefs-d’œuvre, Paris, Seuil, (lire en ligne), p. 143.
- (en) James D. Law, Here and There in Two Hemispheres, Lancaster, Home Publishing Co., , p. 111-12n.
- Pfeiffer, p. 143, 144
Bibliographie
- Bruce Brooks Pfeiffer, Frank Lloyd Wright : les chefs-d’œuvre, Paris, Seuil, , 311 p. (ISBN 9782020197557, lire en ligne).