[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

Adriana Ferrarese

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Adriana Ferrarese
Adriana Ferrarese del Bene
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
VeniseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Tessiture
Maître
Genre artistique

Adriana Ferrarese (née Adriana Gabrielli vers 1755 à Ferrare - morte après 1804 à Venise) était une chanteuse d'opéra (soprano) italienne. Elle est connue comme La Ferrarese (sans doute à cause du lieu de sa naissance), et comme Adriana Ferrarese del Bene d'après son mariage avec Luigi del Bene, consul romain à Venise.

Formée à la musique dans son enfance, elle entre en 1779 à l'ospedale dei Mendicanti de Venise, où elle chante dans de très nombreux motets et oratorios, jusqu'à sa fugue avortée en 1783[1]. Sa voix séduit par son étendue, jusqu'au contre-mi.

Après son départ de Venise, elle fait ses débuts à Londres en 1785 au King's Theatre de Haymarket dans Demetrio, un pastiche de Luigi Cherubini. Jusqu'en 1787, elle se produit à Londres avant de chanter en Italie.

Sans doute sur l'insistance de Da Ponte, et alors que Mozart avait des réserves quant à son talent vocal, Adriana Ferrarese fut la créatrice du rôle de Fiordiligi le dans le Così fan tutte de Mozart[2]. Elle chanta le rôle de Suzanne lors de la reprise des Noces de Figaro en 1789. Mozart composa alors deux airs Al desio di chi t'adora, K.577 en remplacement de l'air des marronniers et Un moto di gioia K.579 à la place de Venite, inginocchiatevi.

Elle passe pour avoir été la maîtresse de Lorenzo da Ponte.

Elle a chanté dans des opéras de Vicente Martin y Soler L'Arbore di Diana sur un livret de Da Ponte en 1788 et de Salieri Il Pastor fido et La Cifra en 1789 encore sur des livrets de Da Ponte.

  • Bertrand Dermoncourt (dir.), Dictionnaire Mozart, Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 2005 (ISBN 978-2-221-10437-8) ;
  • Jacques Gheusi, Quinze voix pour Wolfgang, in Mozart, les airs de concert, Avant-Scène Musique, avril-, nº 2, p. 22.
  • Marc Vignal, Sources, composition et créateurs, in Così fan tutte, Avant-Scène Opéra, mai-, nº 131-132, p. 12.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Caroline Giron-Panel, « Entre Église et théâtre, la fugue de deux musiciennes vénitiennes en 1783 », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 25,‎ , p. 93–113 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.2752, lire en ligne, consulté le )
  2. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-2136-0017-8), p. 1047

Liens externes

[modifier | modifier le code]