Bataille des monts Austen, du Cheval au galop et de l'Hippocampe
Date | – |
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Lieu | Guadalcanal dans les Îles Salomon |
Issue | Victoire alliée |
Alliés États-Unis Salomon Colonie britannique des Îles Salomon Fidji Colonie britannique des Îles Fidji Nouvelle-Zélande[1],[Note 1] |
Axe Empire du Japon |
Alliés États-Unis Alexander Patch |
Axe Empire du Japon Harukichi Hyakutake |
Alliés 50,078[2],[Note 2] |
Axe 20,000[3],[4],[Note 3] |
250 tués[Note 4], [5],[6],[7],[Note 5] | 2,700–3,300 tués[8],[9],[Note 6] |
Théâtre du Pacifique sud-ouest de la Seconde Guerre mondiale
Batailles
Campagne de Guadalcanal
Terrestres :
Navales :
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Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Coordonnées | 9° 26′ 05″ sud, 159° 58′ 01″ est | |
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La bataille des monts Austen, du Cheval au galop et de l'Hippocampe, dont certaines parties sont également connues sous l'appellation de bataille de Gifu, est un affrontement armé qui s'est déroulé du au à la fin de la campagne de Guadalcanal où les Américains repoussèrent progressivement les Japonais jusqu'à ce qu'ils décident d'évacuer l'île.
Contexte
[modifier | modifier le code]Les forces américaines, alors placées sous le commandement général d'Alexander Patch, s'efforçaient de détruire les forces japonaises sur Guadalcanal tandis que les Japonais, commandés par Harukichi Hyakutake, tentaient de tenir leurs positions défensives jusqu'à l'arrivée de nouveaux renforts.
Au cours de cet affrontement, les soldats et les Marines américains, assistés de natifs des îles Salomon, attaquèrent les forces de l'armée japonaise qui défendaient des positions bien fortifiées et enterrées sur plusieurs collines et crêtes sur plusieurs collines avoisinant la rivière Matanikau. Les collines les plus importantes furent baptisées mont Austen, le Cheval au galop, et l'Hippocampe par les Américains.
Les deux camps rencontrèrent des difficultés extrêmes à combattre dans la jungle épaisse et l'environnement tropical de la zone des combats. Pour la plupart des soldats américains, il s'agissait des premières opérations de combat dans lesquelles ils étaient impliqués. Les Japonais, quant à eux étaient coupés de leur ravitaillement logistique et souffrirent énormément de la malnutrition et du manque de soins médicaux.
Déroulement
[modifier | modifier le code]Après quelques difficultés, les Américains réussirent à prendre le mont Austen, notamment grâce à la prise de la position fortement défendue dénommée Gifu, et s'emparèrent de la colline du Cheval au Galop et celle de l'Hippocampe.
Dans le même temps, les Japonais décidèrent secrètement d'abandonner Guadalcanal et se retirèrent vers la côte ouest de l'île. À partir de là, les troupes japonaises survivantes furent progressivement évacuées avec succès durant la première semaine de février 1943.
Décorations
[modifier | modifier le code]Trois soldats de l'armée reçurent la Medal of Honor : Charles W. Davis (en), Lewis Hall (en) et William G. Fournier (en) (les deux derniers à titre posthume pour la même action).
Références
[modifier | modifier le code]Ouvrages
[modifier | modifier le code]- (en) Charles R. Anderson, Guadalcanal, United States Army Center of Military History, coll. « The U.S. Army Campaigns of World War II », (lire en ligne)
- (en) Paul S. Dull, A Battle History of the Imperial Japanese Navy, 1941–1945, Naval Institute Press, , 402 p. (ISBN 0-87021-097-1)
- (en) Richard Frank, Guadalcanal : The Definitive Account of the Landmark Battle, New York, Random House, , 800 p. (ISBN 0-394-58875-4)
- (en) John B. George, Shots Fired In Anger : A rifleman's view of the war in the Pacific, 1942–1945, including the campaign on Guadalcanal and fighting with Merrill's Marauders in the jungles of Burma, National Rifle Association, , 535 p. (ISBN 0-935998-42-X)
- (en) Oscar E. Gilbert, Marine Tank Battles in the Pacific, Da Capo, , 356 p. (ISBN 1-58097-050-8)
- (en) Samuel B. Griffith, The Battle for Guadalcanal, Champaign, Illinois, USA, University of Illinois Press, , 282 p. (ISBN 0-252-06891-2, présentation en ligne)
- (en) Stanley Coleman Jersey, Hell's Islands : The Untold Story of Guadalcanal, College Station, Texas, Texas A&M University Press, , 514 p. (ISBN 978-1-58544-616-2 et 1-58544-616-5, présentation en ligne)
- (en) John Jr. Miller, Guadalcanal : The First Offensive, United States Army Center of Military History, coll. « United States Army in World War II », (1re éd. 1949) (lire en ligne)
- Samuel Eliot Morison, The Struggle for Guadalcanal, August 1942 – February 1943, vol. 5 of History of United States Naval Operations in World War II, Boston, Little, Brown and Company, , 389 p. (ISBN 0-316-58305-7)
- (en) Gordon L. Rottman et Duncan Anderson (éditeur consultant), Japanese Army in World War II : The South Pacific and New Guinea, 1942–43, Oxford et New York, Osprey, (ISBN 1-84176-870-7)
- (en) Merrill B. Twining, No Bended Knee : The Battle for Guadalcanal, Novato (Californie), Presidio Press, , 206 p. (ISBN 0-89141-549-1)
Internet
[modifier | modifier le code]- (en) Frank O. Hough, Verle E. Ludwig et Henry I. Shaw Jr., « Pearl Harbor to Guadalcanal » [archive du ], History of U.S. Marine Corps Operations in World War II (consulté le )
- (en) Henry I. Shaw, « First Offensive : The Marine Campaign For Guadalcanal », Marines in World War II Commemorative Series, (version du sur Internet Archive)
- (en) John L. Zimmerman, « The Guadalcanal Campaign », Marines in World War II Historical Monograph, (version du sur Internet Archive)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Un petit nombre de commandos fidjiens commandés par des officiers et sous-officiers du Corps expéditionnaire néo-zélandais assista les forces américaines durant la bataille.
- Ce nombre inclut toutes les forces militaires américaines présentes sur Guadalcanal et pas seulement les forces impliquées dans la bataille.
- Miller explique qu'à cette époque, il y avait 25 000 japonais sur l'île, mais Frank entre plus dans les détails au sujet des forces japonaises en présence, affirmant que « un rapport (japonais) daté du démontre que sur les 29117 soldats japonais débarqués depuis le , déduction faite des morts en opérations, ainsi que des évacuations sanitaires et hospitalisations dues aux blessures et aux maladies, seuls 18 295 étaient toujours dans leurs unités. Parmi ces derniers, ceux qui étaient toujours en ordre de combat n'étaient que 12 775. Les survivants de la garnison initiale (incluant les ouvriers du bâtiment) ainsi que les unités de la marine impériale débarquées depuis le ajoutèrent 2 376 à l'effectif global des forces, mais seulement 550 hommes sur les effectifs aptes au combat »
- Le nombre exact de pertes américaines pour chaque opération durant la bataille n'est pas répertorié
- Anderson fait état de 200 morts, mais en additionnant les pertes de chaque action individuelle, le nombre s'approche de 250.
- Ceci est le nombre de morts directement dû aux opérations américaines au cours de cette bataille. Un nombre inconnu, mais de l'ordre d'un ou plusieurs milliers de soldats japonais moururent sur l'île de Guadalcanal de suite de la malnutrition et des maladies tropicales.
Références
[modifier | modifier le code]- Jersey 2008, p. 356–358.
- Miller 1995, p. 220.
- Miller 1995, p. 215.
- Frank 1990, p. 497.
- Miller 1995, p. 244, 249–252, 270, 276–278.
- Frank 1990, p. 533–534, 555–558, 566–567.
- Anderson 1993.
- Miller 1995, p. 244, 249–252, 270, 275–279.
- Frank 1990, p. 533–534, 555–558, 562–563, 566–567.