Dépénalisation du droit des affaires
La dépénalisation du droit des affaires, est une promesse faite par Nicolas Sarkozy, le 30 août 2007, lors de son discours à l'université du Medef[1].
La garde des sceaux, Rachida Dati, a mis en place le groupe de travail sur la dépénalisation du droit des affaires, le jeudi 4 octobre 2007.
Pour Rachida Dati, « un risque pénal excessif (...) entrave l'activité économique ». « Il est un frein à son développement. C'est un risque diffus et difficile à cerner, qui paralyse l'initiative économique, au lieu simplement de l'encadrer pour éviter les dérives ».
Rachida Dati attend des membres de ce groupe de travail de « poser les limites », et d'être « libres et inventifs ».
Groupe de travail
[modifier | modifier le code]Le groupe de travail se compose d'une vingtaine d'avocats, magistrats, professeurs et dirigeants d'entreprise. Il est présidé par Jean-Marie Coulon, ancien président de la cour d'appel de Paris.
L'objectif fixé est de réfléchir à des modifications du droit pour éviter qu'une sanction pénale ne vienne s'ajouter à celle d'une autre juridiction (Conseil de la concurrence, les prud'hommes ou le tribunal de commerce).
Anecdote
[modifier | modifier le code]Le jour de la mise en place du groupe de travail, l'Affaire EADS faisait les gros titres des journaux.
Thématiques
[modifier | modifier le code]Les thèmes qui pourraient être concernés sont :
- les peines d'amendes qui punissent le franchissement de seuil sans déclaration dans les prises de participation, d'après Rachida Dati,
- la majoration d'apports en nature dans une SA ou une SARL,
- les délais de prescription de l'ABS,
Les thèmes qui pourraient ne pas être concernés sont :
- l'abus de biens sociaux (ABS), d'après Laurent Wauquiez
Les thèmes dont on ne sait pas s'ils pourraient être modifiés sont :
- le délit d'initié, évoqué dans l'affaire EADS.
Critiques
[modifier | modifier le code]Pour le Parti communiste français, la majorité voudrait « offrir un permis de tricher au patronat » en créant une « véritable invitation à tricher en toute impunité ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Nouvel Observateur – 31 août 2007 « Dépénalisation du droit des affaires : Sarkozy crée la polémique ».
- LeMonde.fr – 4 octobre 2007 « Début du groupe de travail sur la dépénalisation du droit des affaires ».
- La documentation française – janvier 2008 « La dépénalisation de la vie des affaires », rapport au garde des Sceaux du Groupe de travail présidé par Jean-Marie Coulon.
- L'Express.fr – 21 février 2008 « Dépénalisation du droit des affaires : les recommandations du rapport Coulon ».