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HMS Newfoundland (59)

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HMS Newfoundland
illustration de HMS Newfoundland (59)
Le Newfoundland à Greenock le .

Autres noms BAP Almirante Grau
BAP Capitán Quiñones
Type Croiseur léger
Classe Crown Colony
Histoire
A servi dans  Royal Navy
 Marine péruvienne
Constructeur Swan Hunter
Chantier naval Wallsend, Angleterre
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Vendu à la Marine péruvienne le
Démoli en 1980
Équipage
Équipage 730 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 169,3 m
Maître-bau 18,9 m
Tirant d'eau 5,3 m
Déplacement 8 712 t standard
11 024 t à pleine charge
Puissance 72 500 ch
Vitesse 33 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 83 mm
Pont : 51 mm
Tourelles : 51 mm
Kiosque : 102 mm
Armement Configuration d'origine :
3 × 3 canons de 152 mm
4 x 3 canons de 4 pouces QF Mk XVI
5 x 2 & 2 x 1 canons Bofors de 40 mm
2 × 3 tubes lance-torpilles de 533 mm
Électronique Radars type 960M, 274, 277, 274, 275 et 262
Rayon d'action 6 520 milles nautiques à 13 nds
Aéronefs Catapulte axiale entre les deux cheminées
2 Supermarine Walrus
Carrière
Indicatif C59
CL-83

Le HMS Newfoundland (pennant number 59 / C59) est un croiseur léger de la classe Crown Colony construit pour la Royal Navy.

Seconde Guerre mondiale

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À son admission au service actif, il s’entraîne avec la 10e division de croiseurs de la Home Fleet avant de gagner Plymouth pour participer à l'interception des forceurs de blocus allemands dans le golfe de Gascogne. Il retrouve la 12e division de croiseurs à Alger le avant d'être transféré à la 15e division de croiseurs comme navire-amiral. Il participe à l'opération Corkscrew, le débarquement britannique sur Pantelleria, bombardant les positions italiens du 5 au en compagnie des croiseurs Aurora, Penelope, Orion et Euryalus plus des destroyers et des vedettes lance-torpilles. Il enchaînera par l'opération Husky[1].  

Le , alors qu'il gagnait Malte depuis Augusta, le Newfoundland est torpillé par le sous-marin Ascianghi, étant gravement endommagé. Il arrive à Malte le lendemain pour des réparations temporaires et quitte l'île le pour rejoindre Gibraltar, reprenant la mer le pour Boston qu'il atteint dix jours plus tard. Le croiseur est pris en charge par l'arsenal de Boston jusqu'au , s'ensuivant essais et remise en condition. Il est remis en service le où il subit des travaux complémentaires et ce jusqu'au mois d'octobre[1].

Le , il quitte Scapa Flow pour la Méditerranée, arrivant sur place au début du mois de . Le , une torpille explose dans un tube bâbord, provoquant de sérieux dommages structurels. Il est réparé et on profite de cette immobilisation pour renforcer la DCA avec des canons de 40 mm. Il quitte l'Égypte le pour l'Australie, arrivant à Sydney le . Après avoir participé à l'opération Deluge (débarquement à Dove Bay en Nouvelle-Guinée) le , le croiseur léger gagne Manus pour retrouver la British Pacific Fleet au début du mois de juin. Il va ainsi couvrir différents raids menés par les porte-avions contre la région de Tokyo-Yokohama[1]. Après la capitulation japonaise, le Newfoundland est présent à la cérémonie de reddition le en compagnie du Gambia.

Après-guerre

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Le croiseur va couvrir l'évacuation des prisonniers de guerre alliés et l'occupation du Japon. Il restera aussi déployé en Extrême-Orient et dans le Pacifique au sein de la 2e division de croiseurs de la British Pacific Fleet. Le , il coule le croiseur lourd japonais Takao sévèrement endommagé le par des sous-marins de poche alors qu'il était mouillé à Singapour.

Il est de retour en Grande-Bretagne en , étant aussitôt mis en réserve pour subir une remise en état complète qui l'immobilisa jusqu'à la mi-mars. Il assure ensuite des missions d'écolage jusqu'au mois de avant d'être mis en position de complément jusqu'à la fin de l'année à Devonport. En travaux à Devonport pour une modernisation de à , le croiseur est remis en service le et déployé dans l'océan Indien à partir de la fin , servant depuis la base de Trincomalee avec parfois des passages à Singapour[1].

Le , le croiseur léger arrive aux Cocos pour y retrouver le paquebot Gothic (en) qui transportait la reine Elisabeth, rentrant d'un voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le croiseur escorte le paquebot jusqu'à Colombo puis jusqu'à Aden avant de reprendre un service plus classique. Le , il quitte Ceylan pour Singapour afin de participer aux opérations anti-terroristes en Malaisie. Arrivé sur place le , il va essentiellement effectué des tirs contre des forces à terre. Il va également effectuer une mission de présence en Extrême-Orient en se rendant au Japon, à Hong Kong, en Corée du Sud et aux Philippines. De retour à Singapour le 1er septembre, il passe quelques jours au bassin avant de rentrer à Trincomalee le . Après une escale à Bombay du 19 au , le Newfoundland appareille pour Bahrein, arrivant à destination le . Il va être déployé dans le golfe Persique jusqu'au , faisant escale dans les ports de la région avant de rentrer à Trincomalee le [1].

Le , il quitte Ceylan pour rentrer en Grande-Bretagne, faisant escale à Aden du 28 au , à Malte du 8 au avant d'arriver à Portsmouth le . Il repart pour l'Extrême-Orient le , arrivant à Malte le . Il quitte Malte le pour Aden où il arrive le 15 pour une courte escale de ravitaillement avant de gagner Singapour le lendemain . Il est en petit carénage jusqu'au avant essais et remise en condition jusqu'au , date à laquelle il est de nouveau disponible. Il va reprendre sa mission en Extrême-Orient, faisant escale à Hong Kong, en Chine et en Japon. En , il participe à l'opération Mosaic (en), plus précisément le deuxième essai nucléaire qui eut lieu le au large des îles de Montebello[1].

Devenu navire-amiral de la 5e division de croiseurs, il participe aux « événements de Malaisie » en bombardant la région de Kota Tinggi sur la côte est la péninsule malaisienne, tirant 101 coups de 152 mm le . Il aurait dû être en Australie durant les jeux olympiques de Melbourne (-) mais la crise de Suez provoque un changement de programme. Il arrive à Trincomalee le 20, à Aden le , restant au Yemen jusqu'au , participant alors à l'opération Toreador, la protection du trafic commercial britannico-français dans le golfe de Suez en compagnie de navires plus légers[1].

Le 1er novembre, il attaque et coule la frégate égyptienne Domeat (ex-HMS Nith de la classe River) avec ses canons de 152 et de 102 mm, étant touché par un obus de 102 mm égyptien (un mort et cinq blessés), soixante-neuf égyptiens étant sauvés. L'opération Mousquetaire s'achève le après une intervention des Nations unies.

Il quitte Aden le pour rentrer à Singapour le , ne tardant pas à se déployer en Extrême-Orient, gagnant Hong-Kong pour un petit carénage d'avril à avant des essais et une remise en condition jusqu'au , avant de rentrer à Singapour le . Il effectue à l'automne un déploiement au Japon et à Hong Kong, rentrant à Singapour au début du mois de . Il participe en avril à l'exercice Bullfight, un PASSEX (en) avec le porte-avions léger HMS Bulwark au large de Singapour avant un exercice OTASE, baptisé Ocean Link début mai avant des escales à Manille et à Hong Kong. C'est ensuite l'exercice OTASE « Jet » du 20 au [1].

Au mois de , il est déployé dans le golfe Persique à la suite du renversement de la monarchie irakienne le . Le croiseur léger reste déployé dans la région jusqu'au , quand il gagne Singapour pour préparer un nouveau déploiement en Extrême-Orient jusqu'à la fin de l'année au Japon et à Hong Kong. Il est en petit carénage du au avant des essais à la mer et une remise en condition. Il quitte Singapour le pour rentrer en Grande-Bretagne, faisant escale à Mombasa, Zanzibar, Dar-es-Salaam, Lourenço Marques et Durban, arrivant à Portsmouth le [1]

Marine péruvienne

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Le Newfoundland est mis en réserve à Portsmouth en . Il est vendu au Pérou en novembre de la même année, le transfert officiel ayant lieu le , le croiseur étant rebaptisé BAP Almirante Grau puis à partir de 1973, Capitán Quiñones quand fut mis en service le croiseur lance-missiles néerlandais De Ruyter avec à chaque fois la même marque de coque : CL-83. L'ex-Newfoundland est mis en réserve le , désarmé le suivant puis vendu à la démolition et démantelé au Japon[1].

Notes et références

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Alan Raven et John Roberts, British cruisers of World War Two, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 444 p. (ISBN 978-0-870-21922-1, OCLC 6807701)
  • (en) Jürgen Rohwer, Gerhard Hümmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 3e éd., 532 p. (ISBN 978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC 76797349)
  • (en) M. J. Whitley, Cruisers of World War Two : an international encyclopedia, London, Brockhampton Press, (1re éd. 1994), 288 p. (ISBN 978-1-860-19874-8)

Liens externes

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