Israël Kiek
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalités | |
Activité | |
Enfants |
Israël David Kiek (Groningue, - Leyde, ) est un des pionniers de la photographie néerlandaise. Son nom de famille est devenu synonyme aux Pays-Bas de photo sans prétention et prise sans longues recherches : on dit familièrement un kiekje.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il était le cinquième enfant de David Kiek et de Lea Pinto. C'est seulement sur le tard qu'il fit de la photographie son activité principale. À Groningue, il fut entre autres menuisier puis, à l'âge de quarante-quatre ans, il s'installa à Leyde avec sa femme Hendrica de Leeuw et commença par y vendre des cigares pendant quelques années ; cependant, en 1858, sa société figure dans l'annuaire de Leyde avec la mention : J.D. Kiek & fils, portraitistes[1]. Un an plus tard apparaissent sous la rubrique « Photographes » J.D. et L.J. Kiek, ce dernier étant son fils aîné alors âgé de vingt ans. Dans les familles juives la profession de photographe était souvent choisie, tout comme, par exemple, celle de commerçant et de boucher, parce qu'il était facile de s'établir. Des neuf enfants, qui grandirent dans la famille Kiek cinq devinrent photographes. Israël Kiek exerça le métier jusqu'en 1892; son fils Lion reprit l'affaire.
Bien que Kiek eût fait en photographie beaucoup de portraits, surtout au format carte de visite, il est surtout connu pour ses photos de groupe montrant des étudiants, et non pas tant en raison de leurs qualités graphiques, mais de leur caractère spontané et de la façon dont sont disposés les personnages : on voit les étudiants sur une gouttière, sur un escabeau ou de près en train de faire des grimaces.
De telles épreuves ont souvent été réalisées en pleine nuit, après que le vieil homme eut été tiré de son lit par des gens éméchés. C'est peut-être bien ce qui explique l'imprécision et la hâte apparente avec laquelle elles ont été faites. Kiek ne s'en est pas tenu aux photos d'étudiants et en a fait avec le dos tourné vers des étudiants ivres et hilares. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, Kiek figure souvent dans les souvenirs humoristiques que d'anciens étudiants ont publiés plus tard.
Hommages
[modifier | modifier le code]À l'initiative du conseiller municipal de Leyde Bernard Stöxen, du parti local Leiden Weer Gezellig, B & W a décidé en 1990 de faire réaliser un monument en hommage à Israël Kiek. Les deux artistes Norman Beierle & Hester Keijser ont été chargés de concevoir un trépied et une caméra, tous deux en acier inoxydable. Le monument surplombe le canal de Rijnsburg, où Kiek avait probablement son atelier. Les intéressés peuvent grâce à une visionneuse jeter un coup d'œil dans le monument sur quelques reproduction des photos de Kiek. De vraies Kiekjes donc.
À Amsterdam en 2004 dans la nouvelle zone d'habitation et d'activité d'Ijburg, on a donné son nom à une rue : la Kiekstraat.
En 1993, l'astronome Eric Walter Elst a choisi de dénommer Kiek un astéroïde en sa mémoire.
Collections
[modifier | modifier le code]Galerie
[modifier | modifier le code]Référence
[modifier | modifier le code]- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Israël Kiek » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- J.D. Kiek & Zoons, portraiteurs.