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Seito Sakakibara

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Seito Sakakibara
Tueur en série
Image illustrative de l’article Seito Sakakibara
Information
Nom de naissance 東 真一郎 Azuma Shin'ichirō
Naissance (42 ans)
Kobe (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Surnom Sakakibara
Garçon A
Sexe Masculin
Condamnation
Sentence Peine de prison illimitée (libéré le )
Actions criminelles Meurtres, tentatives de meurtre
Affaires Meurtres d'enfants de Kobe (en)
Victimes 2 morts et 3 blessés
Période -
Pays Japon
Régions Préfecture de Hyōgo
Ville Kobe
Arrestation
Les « escaliers en chocolat » qui sont le raccourci pour accéder à la colline du réservoir Nunobiki.

Seito Sakakibara (酒鬼薔薇 聖斗, Sakakibara Seito?, -) est un tueur en série japonais, mineur au moment des faits. Il est aussi appelé Shin'ichirō Azuma[1] (東 真一郎?) ou « garçon A » (少年A, shōnen A?).

Dans son autobiographie Zekka (絶歌) parue en , Sakakibara indique qu'après la mort de sa grand-mère, dont il était très proche, puis celle de son chien, il a commencé à développer des envies de meurtres qui le poussèrent à tuer des animaux (notamment des chats) pendant plusieurs années jusqu'à sa rentrée en première année de lycée où il commença à fantasmer sur un passage à l'acte sur des humains[2],[3],[4].

Premières agressions

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Le , Sakakibara attaque deux enfants avec un marteau en caoutchouc. L'une des victimes, ayant reconnu l'uniforme scolaire de son agresseur, en informe son père qui demande au directeur du collège de Sakakibara de consulter le trombinoscope de l'établissement afin de l'identifier, mais celui-ci refuse.

Meurtre d'Ayaka Yamashita

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Le , Sakakibara agresse Ayaka Yamashita (山下 彩花?, 10 ans) à l'aide d'un marteau, avant de poignarder une seconde victime de 9 ans[5]. Yamashita est transportée à l'hôpital, et meurt une semaine plus tard en raison d'un traumatisme crânien.

Agression de Sakura

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Début avril 1997, Sakakibara confie à son amie d'enfance, Sakura (pseudonyme), des textes morbides faisant allusions à ses crimes et lui fait part des meurtres de chats qu'il a commis. Sakura va répéter ce qu'il lui a dit dans l'école où ils vont, répandant la rumeur de sa possible culpabilité dans le meurtre d'Ayaka Yamashita, rumeur qui participera à l'arrestation de Sakakibara après son dernier meurtre. Environ un mois plus tard, Sakakibara se venge en invitant Sakura dans un petit parc près de chez lui pour l'agresser : Il enroule sa montre autour de son poing et la frappe à plusieurs reprises au visage. Il sort ensuite son couteau mais elle réussit à s'enfuir. Elle s'en tirera avec deux dents cassés et des bleus au visage. Le lendemain, la mère de Sakakibara apprend l'agression par l'école. Elle vient s'excuser avec lui auprès de la mère de Sakura et lui verse un dédommagement en main propre. Sakura change d'école et aucune poursuite judiciaire n'est engagé[6].

Meurtre de Jun Hase

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Le , en début d'après-midi, Sakakibara attire Jun Hase, un garçon de 11 ans souffrant d'un léger retard mental, sur la colline du réservoir Nunobiki en prétextant vouloir lui montrer des tortues, puis l'étrangle.

Poste de police de Suma où les parents de Jun Hase ont signalé sa disparition.

Le , le concierge de l'école primaire de Tainohata découvre, devant le portail, la tête coupée de Jun Hase, dont la bouche contient une note écrite à l'encre rouge[7] :

« C'est le commencement du jeu... Essayez-donc de m'arrêter si vous le pouvez, messieurs les policiers... Je tiens désespérément à voir des personnes mourir... C'est un plaisir pour moi de commettre un meurtre... Un jugement sanglant va s’abattre pour rattraper mes années de grande amertume. »

Arrestation

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Sakakibara est arrêté le . Après une enquête de 28 jours, il se retrouve devant le tribunal régional de Kobe (ja), le . Le tribunal familial le condamne à la détention dans un centre surveillé d'éducation juvénile le , et Sakakibara est envoyé au centre du Kantō le [7].

Après plus de sept ans dans ce centre, Sakakibara est libéré le [8].

Évaluation psychiatrique

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Les examens psychiatriques pratiqués sur Sakakibara démontrent qu'au moment des faits et pendant l'évaluation psychiatrique (en), il n'y a aucune trace d'altération de la conscience. Son quotient intellectuel correspond à la moyenne de son âge. Les experts-psychiatres judiciaires attribuent ses actes à un sadisme prononcé, combiné avec des impulsions sexuelles immatures. On lui diagnostique également un trouble du déficit de l'attention dans un hôpital psychiatrique en 1995.

Dénomination dans les médias

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Comme la loi japonaise interdit de mentionner le nom d'un criminel mineur[9], Sakakibara est appelé « garçon A » (少年A, shōnen A?) dans les médias. Le Sankei shinbun du , informant sur les rumeurs courant sur internet, fait cependant référence à un site internet dans lequel apparait le vrai nom de Sakakibara[10].

Le collège Tomigaoka

Le magazine Shinchō publie la photo de Sakakibara le . Le bureau judiciaire de Tokyo recommande de rappeler les exemplaires parus, mais le magazine refuse. Après la libération de Sakakibara, le Shūkan Shinchō du rapporte un acte de violence commis par Sakakibara dans son centre de détention en utilisant son vrai nom[11].

Références

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  1. (en) « Japanese tabloid defies privacy laws to expose identity of man who carried out the 'Kobe child murders' at age 14 », sur South China Morning Post, (consulté le )
  2. (en) « Controversial autobiography of 1997 Kobe child killer released », sur Japan Today (consulté le )
  3. « 元少年A(酒鬼薔薇聖斗)手記「絶歌」の内容と要約 〜10分でわかる〜 | ホットにゅうす », sur nowkoko.com (consulté le )
  4. (en-US) Michael Hoffman, « Hunter and hunted: Where are they now? », sur The Japan Times, (consulté le )
  5. (en-US) The Associated Press, « Boy Charged in 2d Murder », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. Azuma Shin'Ichirô, Zekka, France, Camion Noir, , 249 p. (ISBN 978-2-37848-451-4), p. 77-83
  7. a et b « serial killer crime index * serienkiller * serienmörder * profiling * serial murder * serial killers * serial homicide * tueur en serie * omicidi seriali * crime », sur www.crimezzz.net (consulté le )
  8. (ja) « 少年事件の重い十字架“酒鬼薔薇聖斗”が「退院」する! », sur News Web Japan,‎
  9. (ja) L'article 61 de la loi sur les mineurs du Japon
  10. (ja) 遊撃インターネット - サンケイ新聞が酒鬼薔薇の本名を暴露!
  11. (ja) 女医を襲った!「少年A」, 2005-01-20, Shinchō hebdomadaire (archive)

Article connexe

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Bibliographie

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  • (ja) Shingi Ha, 酒鬼薔薇聖斗の告白 悪魔に憑かれたとき 少年Aの軌跡, Genshu-Shuppan 1998 (ISBN 4906631355)
  • (ja) Fumihiko Takayama, 地獄の季節 「酒鬼薔薇聖斗」がいた場所, Shinchō 2001 (ISBN 4101304319)
  • (ja) Isshō Kon, 「酒鬼薔薇聖斗」への手紙 生きていく人として, Takarajima-sha 2003 (ISBN 4796635947)
  • (fr) Louis-San (ill. Nogi San), Jiken : Horreur et faits divers au Japon, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, , 176 p. (ISBN 978-2-7499-5247-5), chap. 5 (« Seito Sakakibara, l'enfant tueur »), p. 77-91