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L'Histoire de l'île de Taïwan remonte à la Préhistoire, vers 30 000 ans av. J.-C. (homme de Zuozhen). Il y a environ 18 000 ans, la fonte des glaces sépare cette petite chaîne de montagnes du continent et en fait l'île de Taïwan. Différents groupes proto-Austronésiens, ancêtres des actuels Aborigènes, s'y installent à partir de 6000 av. J.-C.
Remarquée par les marins portugais qui lui donnent le nom de Formose (formosa, « belle ») sous lequel elle sera connue en Occident jusqu'au XXe siècle, Taïwan est confrontée réellement au monde extérieur au XVIIe siècle, lorsque les Hollandais colonisent une partie de l’île, christianisent une partie de la population aborigènes et créent une écriture pour le siraya (langue aborigène qui était parlée dans la région de Tainan). Ils en seront chassés par Koxinga un loyaliste Ming hostile à la dynastie Qing. En 1683, les Mandchous (dynastie Qing) prennent le contrôle de l'île en mettant fin au règne des Zheng. Après la défaite de la Chine face au Japon en 1895, la Chine signe le Traité de Shimonoseki par lequel elle doit céder Taïwan au Japon. Cette colonisation s'accompagne d'une certaine ségrégation, mais également d'une japonisation-assimilation de la population, et d'une industrialisation de l'île. Lors de la défaite de 1945, le Japon remet Taïwan à l'ONU, qui en confie la stabilisation à la République de Chine. En 1949-1950, les nationalistes chassés du continent s'y établissent avec deux millions de Chinois, en majorité des troupes, avec l'ambition de reprendre le continent aux communistes. Ils imposent un régime de parti unique (Kuomintang) et l'état d'urgence, et poursuivent l'industrialisation de l'île. La démocratisation démarre dans les années 1970 et progresse tandis que le pays rejoint bientôt le groupe des pays développés. Dans les années 1990, la démocratisation atteint un état avancé et le débat politique se polarise autour de la question de l'indépendance.