Utilisateur:Domenjod/Brouillon12
Création. J'envisage de fusionner à terme cette page avec celle sur l'intervention en gendarmerie - et peut-être d'inclure d'autres forces d'intervention françaises (ERIS, forces spéciales) mais il faudrait un nom approprié. Toute suggestion est la bienvenue (voir pdd).
Pour les forces de Police et de Gendarmerie, et notamment pour la Police nationale, « l’intervention est une opération de police administrative ou judiciaire, habituellement exécutée collectivement — de manière planifiée ou dans l’urgence — et qui s’inscrit dans un cadre juridique ou administratif déterminé »
- exemple d'opération de police judiciaire : interpellation domiciliaire
- exemple d'opération de police administrative : intervention lors de la commission d'un acte terroriste, d'une attaque à main armée ou lors de l'action d'un forcené.
La notion d’intervention englobe une action graduée, proportionnée, allant de la médiation à la négociation et se prolongeant éventuellement jusqu’à l’emploi de la force, afin d’interpeller ou d’appréhender — et à défaut de « neutraliser[N 1] » — un ou des individus pour anticiper ou faire cesser une infraction ou un trouble à l’ordre public.
La Police nationale a formé ses premières unités d'intervention au début des années 1970, en réponse à la multiplication des prises d'otages, et notamment à la suite de celle des Jeux olympiques de Munich en 1972). Les rôles et missions des unités d'intervention ont été reprécisés dans le Schéma national d'intervention des forces de sécurité présenté le par le ministère de l'intérieur suite notamment aux attentats de novembre 2015.
Chronologie des créations et transformations d'unités
[modifier | modifier le code]L'intervention est un des savoir-faire de base de tout policier et fait partie de la formation initiale dispensée à tous les personnels. Cependant, les besoins d'expertise dans ce domaine se sont traduits par la création d'unités spécialisées à partir du début des années 1970 (voir les articles consacrés aux différentes unités pour un historique détaillé).
- 1971 : Création des premières Brigade anti-criminalité (BAC) à Paris et en Seine-Saint-Denis[1]
- 1972 : Créations quasi simultanées d'une brigade anticommando formée autour d'un noyau fourni par la Brigade de recherche et d'intervention de la préfecture de police de Paris ou BRI-PP et d'un premier Groupe d'intervention de la Police nationale (GIPN) à Marseille. Le nombre de GIPN augmente progressivement pour atteindre le chiffre de 7 en 1985, localisés dans les villes suivantes : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg.
- 1985 : Création du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion)
- 1992 : création du GIPN de La Réunion
- 1993 : création du GIPN de la Nouvelle-Calédonie
- 1993 : création à Paris de la BAC de nuit (BAC 75N), issue des six brigades mobiles d'arrondissement de nuit (BMAN).
- 1998 : Création à Paris de la Brigade de dispersion et d'intervention (BDI) au sein de Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) qui est chargée de l'ordre public et de la protection des institutions[2]. Elle change d'appellation l'année suivante pour prendre celle de brigade d'intervention[3]. Elle participe aux missions de sécurisation (notamment avec des tireurs de précision en couverture haute) lors de manifestations nécessitant la protection de personnalités. Par ailleurs, elle apporte son expertise aux autres services de la Préfecture de Police de Paris lors d'interpellations judiciaires et peut renforcer, en cas de crise (terrorisme, prise d'otage), la Brigade de recherche et d'intervention de la préfecture de police (BRI-PP) dans ses missions de libération d'otages, de lutte contre le grand banditisme et le contre-terrorisme.
- 2007, création d'un dixième GIPN à Pointe à Pitre afin de couvrir la zone Antilles-Guyane.
- 2010 Création de l'Unité de coordination des forces d’intervention (UCoFI) - composée de gendarmes et de policiers - afin de coordonner l'action des unités d'intervention spécialisée de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale (notamment GIGN et RAID).
- 2011 : Création de la Force d'intervention de la Police nationale (FIPN), structure qui coordonne la préparation du RAID (incluant ses antennes de métropole et d'outre-mer) et de la BRI et, si elle est activée par le ministre de l'intérieur, coordonne leur action sous l'autorité du chef du RAID.
- 2015 : les sept GIPN métropolitains, sont officiellement incorporés au sein du RAID et en deviennent ses antennes territoriales[4].
- 2015 : Annonce du plan « BAC-PSIG 2016 » destiné à renforcer la sélection et la formation des personnels affectés aux BAC de la Police nationale ainsi qu'aux Pelotons de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie (PSIG) dès l'année 2016. Ce plan prévoit également le renforcement des moyens attribués à ces unités et notamment l'achat de véhicules (340 pour la Police) et d'équipements de protections ou d'armements[5].
- 2016 : Adoption du Schéma national d'intervention des forces de sécurité qui précise les rôles et missions des unités d'intervention suite notamment aux attentats de novembre 2015.
- 2018 le GIPN de Nouméa devient une antenne RAID, ceux de Pointe-à-Pitre et Saint Denis de La Réunion devant le devenir en 2019[6],[7].
Au cours des années 1970, les Brigades de sécurité de nuit (BSN) ont notamment cédé la place à des BAC locales dans la plupart des circonscriptions de sécurité publique de la banlieue parisienne.
En 1994 puis 1996, les BAC de nuit et BAC de jour ont respectivement été généralisées sur l'ensemble de France, sous l'impulsion de Charles Pasqua alors ministre de l'Intérieur.
Le 26 février 2016, le ministre de l'Intérieur annonce, dans le cadre de mesures prises à la suite des attentats de novembre 2015 à Paris, un plan d'intervention d'urgence pour faire face à toute attaque terroriste sur le territoire, impliquant la participation des BAC. Le rôle de la BAC (et des PSIG en zone Gendarmerie), en cas d’attaque terroriste, est d’atteindre la zone et de se déployer en moins de vingt minutes, avec équipement de protection lourd et fusil d’assaut, puis de prendre les premières mesures en attente des services d’intervention type Brigade de recherche et d’intervention, RAID ou GIGN. Ce plan prévoit des achats de véhicules, équipements de protection et armements pour un montant de 16 M€, toutes forces confondues (police et gendarmerie).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Dans le vocabulaire militaire, cela signifie rendre l'adversaire incapable de poursuivre son action de nuisance à la suite d’une immobilisation pouvant être la conséquence d’une blessure éventuellement mortelle.
Références
[modifier | modifier le code]- Le Figaro (17.11.2011)
- Présentation de la DOPC, sur le site internet de la Préfecture de police (consulté le 4 août 2015).
- Police Pro n°12 - novembre-décembre 2008.
- Arrêté du 15 avril 2015, article 3
- Communiqué du ministère de l'intérieur http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Presentation-du-Plan-BAC-PSIG-2016-a-Rouen-le-30-octobre-2015
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- Information sur le site de la chaîne d'information outre-mer La 1ère https://m.la1ere.francetvinfo.fr/raid-988-nouvelle-unite-elite-police-nationale-creee-585343.html