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De 1831 à 1846, la politique est polarisée entre les [[Histoire du libéralisme économique classique|libéraux]] et les [[Parti catholique|catholiques]], lesquels forment des [[Unionisme (Belgique)|gouvernements unionistes]]{{sfn|de Lichtervelde|group=L|1929|pp=217-244}}. L'[[Église catholique]] est dès le début un des principaux piliers de l'État belge. [[Luthéranisme|Luthérien]], refusant de se convertir au [[catholicisme]], les convictions religieuses du roi n'influencent pas sa politique intérieure<ref name="Gita Deneckere">{{Ouvrage|auteur1=Gita Deneckere|directeur1=Gustaaf Janssens|directeur2=Jean Strengers|titre=Nouveaux regards sur {{Léopold Ier}} et {{Léopold II}}|lieu=Bruxelles|éditeur=Fonds d'Archives Goffinet|année=1997|passage=129|isbn=}}.</ref>. Le roi s'attache à entretenir les meilleures relations avec le [[Saint-Siège]], de façon à pouvoir agir sur l'épiscopat par l'intermédiaire de la seule autorité qui possède sur lui un ascendant incontesté{{sfn|de Lichtervelde|group=L|1929|p=240}}. La Belgique étant très majoritairement catholique, le roi voit dans le catholicisme un moyen de paix sociale. Il espère que le catholicisme {{incise|dans un pays dont l'identité nationale ne peut s'appuyer sur une langue commune}} soit le vecteur de l'unification du pays dans un [[Conservatisme|esprit conservateur]]. À lui revient la tâche de trouver {{Citation|un modus vivendi avec la constitution libérale et les règles du jeu démocratique<ref name="Gita Deneckere"/>}}.
 
Bientôt, la lutte entre les catholiques et les libéraux commence à sourdre derrière la façade [[Unionisme (Belgique)|unioniste]]. Ainsi, la chute du [[Gouvernement de Theux I|gouvernement de Theux]] en {{date-|avril 1840}} est probablement l’un des événements politiques que {{Léopold Ier}} redoutait le plus. C’est la première fois dans l’histoire belge que la Chambre laisse tomber un gouvernement. Le jugement de Léopold est que le Parlement a voté contre le traitre [[Jacques Van der Smissen|Van der Smissen]] et non un vote négatif envers le gouvernement de Theux. L’unionisme qui régnait jusque-là en maitre dans les différents gouvernements et au sein du Parlement associé aux événements internationaux donnaient beaucoup de force à la parole conservatrice du souverain<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Mark Van Den Wijngaert |auteur2=Dana Brants |auteur3=Lieve Beullens |traducteur=Anne-Laure Vignaux |titre=Pouvoir et monarchie |sous-titre=La Belgique et ses rois |lieu=Bruxelles |éditeur=[[La Renaissance du livre (Belgique)|La Renaissance du Livre]] |année=2002 |pages totales=432 |passage=171 |isbn=978-2-87415-157-6}}.</ref>. Le rôle du roi dans cette crise est essentiel pour la formation rapide d’un nouveau gouvernement mené par [[Joseph Lebeau|Lebeau]]. C’est contre ses opinions mais pressé par la crise économique qu’il envoie le premier gouvernement libéral au pouvoir.
 
En 1846, le [[Parti de la liberté et du progrès (unitaire)|parti libéral]], lors d'un congrès qui réunit trois cent cinquante délégués venus de tout le pays, se donne une organisation et un programme mettant au premier plan l'indépendance du pouvoir civil{{sfn|de Lichtervelde|group=L|1929|p=237}}. À partir du [[Gouvernement Rogier I|gouvernement dirigé]] par [[Charles Rogier]] en 1847, naît un nouveau système où le lien entre le gouvernement et le [[Parlement fédéral (Belgique)|parlement]] gagne en importance et minore le rôle du roi<ref name="Els Witte p.164.">{{Ouvrage|auteur1=Els Witte|auteur2=Jan Craeybecxk|titre=La Belgique politique de 1830 à nos jours|sous-titre=les tensions d'une démocratie bourgeoise|lieu=Bruxelles|éditeur=[[Éditions Labor|Labor]]|année=1987|passage=164|isbn=}}.</ref>. Dorénavant, les gouvernements sont tantôt dirigés par des libéraux, tantôt par des catholiques. Les libéraux sont opposés à l'influence de l'Église catholique dans les domaines politiques et sociaux, prônant le [[libre-échange]], les [[Libertés fondamentales|libertés individuelles]] et la [[sécularisation]]. Les catholiques œuvrent pour un enseignement religieux comme base de l'État et de la société. Durant la seconde partie du règne de {{Léopold Ier}}, les libéraux sont presque en permanence au pouvoir et dirigent des cabinets ministériels homogènes. En effet, de 1847 à 1870 (hormis de 1855 à 1857 où [[Gouvernement De Decker|le dernier gouvernement unioniste]] belge est dirigé par [[Pierre De Decker]]), le chef de cabinet est invariablement libéral. Les relations avec ses ministres prouvent que le roi considère comme sa prérogative la nomination et la révocation des membres du gouvernement. Il veut être informé préalablement de toutes les décisions de ses ministres<ref>{{Ouvrage|auteur1=Guido Provoost|titre=La monarchie et les problèmes de politique intérieure|sous-titre=150 ans de monarchie constitutionnelle|lieu=Bruxelles|éditeur=|année=1981|passage=109|isbn=}}.</ref>.