élancement

Français

Étymologie

Dérivé de élancer, avec le suffixe -ment.

Nom commun

Singulier	Pluriel
élancement	élancements
\e.lɑ̃s.mɑ̃\

élancement \e.lɑ̃s.mɑ̃\ masculin

(Vieilli) Action de faire un élan.
Impression douloureuse, subite, aiguë et de peu de durée, ressentie dans une partie du corps et provenant d'une cause interne.
- Souffrir d’élancements.
- Ce mal de dents, ce furoncle, cet abcès me donne des élancements fort douloureux.
- Elle allait ainsi à la rencontre d’une autre douleur partie de ses mains et qui montait au cœur des os pour finir sur sa nuque. Là, les trois élancements se rejoignirent, se nouèrent comme des lanières par lesquelles une force terrible le tirait pour lui casser l’échine. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
(Surtout au pluriel) Mouvement affectueux et subit de l’âme.
- Les élancements de l’âme vers Dieu.
(Marine) Longueur des vaisseaux excédant celle de la quille.
- Il suffisait de contempler pendant un moment l'élancement du brick, sa forme allongée, son étroitesse, la hauteur de sa mâture, la coupe de sa toile, …. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
(Métrologie) Rapport entre la base et la hauteur d'une éprouvette pour la mesure des résistances mécanique et physique.
(Ponts) L'élancement d'un tablier de pont est le rapport entre la hauteur du tablier et la portée de la travée considérée.
(Mécanique des fluides) Rapport entre la longueur et le diamètre d’un corps de révolution ; notion essentielle dans la théorie des corps élancés qui permet les calculs de stabilité des fusées et dirigeables.
Caractère de ce qui est élancé.
- Il sanglotait devant les meubles, il baisait le lit, la place marquée où se dessinait l’élancement divin de son corps. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XII)