Xerocomellus ripariellus
Bolet des rives, Bolet des mares, Bolet des bords de mares
Règne | Fungi |
---|---|
Embranchement | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Xerocomellus |
(Redeuilh) Šutara (2008)
Xerocomellus ripariellus, le Bolet des rives, est une espèce de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Xerocomellus dans la famille des Boletaceae. Comestible moyen, il est caractérisé par son chapeau rosâtre typiquement finement craquelé, sa chair légèrement plus au moins bleuissante au niveau du pied à la coupe et à son habitat sur sol et endroits humides.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Xerocomellus ripariellus (Redeuilh) Šutara[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Xerocomus sous le basionyme Xerocomus ripariellus Redeuilh[1].
Synonymes
[modifier | modifier le code]Xerocomellus ripariellus a pour synonymes[1] :
- Boletellus ripariellus (Redeuilh) Redeuilh
- Boletus ripariellus (Redeuilh) Watling & A.E.Hills
- Xerocomus catalaunicus Pöder, G.Moreno, Rocabruna & Tabarés
- Xerocomus ripariellus Redeuilh
Phylogénie
[modifier | modifier le code]Cette espèce a été décrite par Guy Redeuilh en 1997, sous le nom de Xerocomus ripariellus. Des études phylogénétiques ont révélé que le genre Xerocomus était un taxon polyphylétique et qu'il était divisé en plusieurs autres genres. Le nom actuel reconnu par Index Fungorum a été donné à cette espèce en 2008 par Josef Šutara, qui l'a transférée dans le genre Xerocomellus.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'épithète spécifique ripariellus fait référence à l'habitat riverain de ce bolet, "Dans les zones humides ou sur les berges des cours d'eau, sous des Quercus ou des Salix", selon l'article original de 1997.
Noms vulgaires et vernaculaires
[modifier | modifier le code]Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : bolet des rives, bolet des mares, bolet des bords de mares[2],[3].
Description du sporophore
[modifier | modifier le code]Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Xerocomellus ripariellus, le Bolet des rives, sont les suivantes :
Son chapeau mesure de 3 à 10 cm, le plus souvent rougeâtre ou rose-rouge, pâlissant à beige rosâtre, voire gris brunâtre, se craquelant en commençant par le bord, et d'abord radialement, puis en tous sens[3].
L'hyménophore présente des tubes d'abord blanchâtres ou jaunes, puis jaune olivâtre plus au moins bleuissants. Les pores sont concolores aux tubes[3].
Son stipe mesure 3 à 8 cm x 1 à 2,5 cm, d'abord jaune puis plus au moins rougeâtre, souvent marqué de ponctuations rougeâtres[3].
La chair est blanc jaunâtre ou jaune pâle ou blanc crème, un peu brunâtre en bas du pied, et bleuissant souvent dans le pied à la mi-hauteur à la coupe. Sa saveur est douce et son odeur est faible[3].
Caractéristiques microscopiques
[modifier | modifier le code]Ses spores mesurent 11 à 14 μm x 4,5 à 5 μm, allongées-fusoïdes, longitudinalement striées (stries très fines et difficiles à voir)[3].
Galerie
[modifier | modifier le code]Habitat et distribution
[modifier | modifier le code]Il s'agit un champignon ectomycorhizien, associé aux saules, aux peupliers, aux aulnes et aux bouleaux, sur sol souvent humide (fond de mare, rives de cours d'eau, etc.)[3].
Comestibilité
[modifier | modifier le code]Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet des rives est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens dont les tubes ne sont pas très développés[4].
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]- Le Bolet finlandais (Xerocomellus fennicus), poussant dans les mêmes milieux et à la même apparence, cependant ses spores sont fortement striées et tronquées[3].
- Le Bolet framboise (Hortiboletus rubellus), d'un rouge plus vif et se craquelant moins facilement, avec des pointillés rouge orangé à la base du pied et un bleuissement moins intense à la coupe.
- Le Bolet rubicond (Xerocomellus redeuilhii), beaucoup moins tendance à se craqueler, ne bleuit presque pas à la coupe et à la moitié inférieure du pied rouge betterave.
- Le Bolet abricot (Rheubarbariboletus armeniacus), aux couleurs plus orangées et ternes, beaucoup moins hygrophile, à la moitié inférieure du pied orangée et au bleuissement moins intense à la coupe.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Xerocomellus ripariellus (Redeuilh) Šutara (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Xerocomellus ripariellus (Redeuilh) Šutara (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Xerocomellus ripariellus (Redeuilh) Šutara, 2008 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Xerocomellus ripariellus (taxons inclus) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 11 février 2024
- UICN Comité Francais, « La Liste rouge des espèces menacées en France » [PDF], sur uicn.fr, (consulté le )
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »